Une fois de plus les journalistes français ne dénoncent pas les erreurs d’arbitrage dont le PSG a été victime. Ils n’en parlent que pour les nier et se moquer de Pochettino et Leonardo quand ceux-ci les évoquent.
Or les faits sont clairs. Sur le premier but du Real, Donnarumma commet une erreur en ne dégageant pas le ballon plus tôt. Il se met bêtement en situation de subir le pressing de Benzema. Certes. Mais en plus, au moment où il se décide enfin à se débarrasser du ballon il est victime d’une faute de la part de Benzema. Celui-ci bouscule le goal italien, et la photo de Une de l’Equipe montre qu’il y a contact entre la jambe de Benzema et celle de Donnarumma. Benzema touche le joueur et le déséquilibre sans toucher le ballon, nous sommes dans la définition de ce qu’est une faute dans ce sport.

L’arbitre ne siffle pas, l’action se déroule et le dégagement de Donnaruma étant imprécis les parisiens perdent le ballon et Benzema marque dans la foulée.
Ensuite toute l’équipe parisienne va prendre l’eau et l’arbitre n’y est pour tien. Alors oui, comme le disent les journalistes, une grande équipe aurait tenu le coup face à ce fait de jeu. Certes, après ce but le PSG était encore qualifié et il aurait dû conserver cette qualification. Oui, Donnarumma a été fautif. Oui le PSG dans son ensemble a failli. Oui. Mais il est vrai aussi que le PSG n’aurait pas été éliminé sans cette erreur d’arbitrage.
Pour le dire vite cette élimination est la conjonction de deux éléments : le PSG n’a pas été à la hauteur et l’arbitrage a été injuste. La presse déborde de commentaires et d’analyses sur le premier point mais elle n’invoque pas le deuxième dans l’analyse de la défaite.
La manière dont est commentée la décision arbitrale est d’ailleurs très étonnante.
Dans un premier temps les commentateurs du direct n’ont pas vu la faute. Puis quand enfin la répétition des ralentis les a mis devant l’évidence ils n’ont fait qu’excuser l’arbitre, avec ce commentaire : « Oui il y a bien faute mais Donnaruma a pris trop de risques ». C’est absurde. Certes Donnaruma a pris trop de risques mais il y a faute et une faute cela se siffle. Point.
L’ancien arbitre Said Ennjimi invité à se prononcer dans les colonnes de l’Equipe excuse aussi l’arbitre : « Certes le contact peut se siffler parce qu’il y a une petite faute, mais pour moi c’est assez logique que l’arbitre laisse le jeu se poursuivre. Donnarumma dégage le ballon avant d’être touché ».
Signalons tout de même qu’après le dégagement le jeu continue, et que Donnaruma se relève pour aller essayer d’arrêter le ballon. Il n’est pas loin d’y parvenir mais le contact dont il a été victime l’a évidemment retardé. Ce contact a donc bien des conséquences. En outre si Donnaruma dégage le ballon avant d’être touché alors la faute n’en est que plus évidente puisque Benzéma ne peut pas prétendre alors jouer le ballon.
Bref, l’excuse proposée par Monsieur Ennjimi est absurde. En fait il ne cherche pas à analyser les faits, il ne cherche qu’à évacuer la responsabilité de l’arbitre.
C’est aussi ce que font tous ceux qui soulignent que même après ce but le PSG avait les cartes en main et aurait dû surmonter cette difficulté. Ils ont raison. Mais cela n’enlève rien à la faute d’arbitrage.
En fait critiquer l’arbitrage est mal vu. Cela ressemble trop à chercher des excuses à la défaite. Le problème c’est que les erreurs d’arbitrage en défaveur du PSG et en faveur du Real s’accumulent depuis des années.
Nous nous sommes concentrés sur celle qui a causé ce premier but fatal, mais on peut aussi noter que sur le but refusé à Mbappé pour hors-jeu en première mi-temps, l’arbitrage vidéo annule le but en quelques secondes alors que les images montreront plus tard que pour être vraiment impartiale une analyse aurait demandé beaucoup plus de temps.
De là à penser qu’il a pris sa décision rapidement car elle favorisait le Real, il y a un pas … que je franchis. En effet les antécédents sont très nombreux dans ce domaine. Rappelons par exemple qu’en novembre 2019, au cours d’un match de poule, la Vidéo avait annulé un pénalty évident pour le PSG contre le Real.
Le PSG n’est pas le seul à être victime du favoritisme arbitral en faveur du Real. En avril 2018 c’était au tour de la Juve, puis du Bayern un mois plus tard.
Rappelons aussi que la célèbre remontada (mars 2017) n’aurait pas existé sans plusieurs erreurs d’arbitrage.
De manière générale, l’arbitrage est un élément décisif en ligue des champions, mais il est malvenu de le dire.
Tant que nous ne verrons pas la vérité en face, les choses continueront : le PSG continuera à être éliminé par des erreurs d’arbitrage, nos journalistes continueront à ne pas le voir et les arbitres continueront à ne prendre aucun risque en sifflant n’importe quoi contre le PSG.
PS : il n’y a pas que le foot dans la vie, et au Rugby aussi les erreurs d’arbitrage même les plus flagrantes sont passées sous silence.