Tous les ans les arbitres choisissent le club qui brandira la Coupe d’Europe. La finale annoncée entre le Real et la Juve promet beaucoup, tant ces deux clubs ont déjà nettement bénéficié du vote favorable de plusieurs arbitres.
Après la phase de poule qui permet à de nombreux pays de se sentir concernés par cette compétition, la Champions League commence vraiment avec les huitièmes de finale qui regroupent un peu toujours les mêmes équipes, ou au moins les représentants des mêmes pays.
A ce stade les écarts entre les équipes sont moindres et l’arbitrage peut donc facilement faire la différence. Il suffit de quelques décisions bien placées et les arbitres les plus habiles pourront faire basculer un match assez discrètement. Seuls de fins observateurs, comme Panthéon Foot, relèvent régulièrement ces décisions biaisées mais la horde des bien pensants réduit alors au silence ces lanceurs d’alerte avec des commentaires offusqués du genre « arrêtez avec ces critiques franchouillardes contre l’arbitrage ».

Mais comme il critique un peu tout le monde ça n’a pas beaucoup d’effet.
N’empêche que la réalité est là, à partir d’un certain stade de la compétition ce sont bien les arbitres qui décident de l’issue du match. Rien ne nous interdit de penser qu’une concertation est organisée au plus haut niveau et que les arbitres agissent comme le jury des émissions du type le meilleur ceci ou le meilleur cela pour choisir le futur vainqueur.
Revenons sur les épisodes précédents pour essayer de comprendre les orientations du jury de cette saison.
Nous avons commenté comme ils le méritaient les huitièmes de finale marqués par les « erreurs » d’arbitrage les plus grotesques de l’année : le match retour du PSG à Barcelone et les deux matchs de la confrontation entre Arsenal et le Bayern. Nous n’y reviendrons pas ici.
L’arbitre allemand Deniz Aytekin à Barcelone, le Serbe Milorad Mazic pour Bayern-Arsenal puis le Grec Anastasios Sidiropoulos pour Arsenal-Bayern, ont très nettement favorisé les « grands » clubs que sont le Barça et le Bayern au détriment du PSG et d’Arsenal, qui restent des « petits » clubs au niveau européen.

Le Barça est un grand d’Europe.
Arsenal ne gagnera jamais la C1.
Rien que de très ordinaire. Barcelone est régulièrement dans les élus de l’arbitrage et Arsenal plus souvent de l’autre côté, de même que les clubs français. Pour marquants qu’ils aient été ces matchs ne donnent donc pas d’information sur le vrai favori du jury.
Plus significatives furent les confrontations entre le Bayern et le Real, deux « grands » indiscutables. Et là le choix des arbitres aura été très net : le Hongrois Viktor Kassai et l’Italien Nicola Rizzoli seront allés jusqu’à expulser un Bavarois chacun, Javi Martinez à l’aller et Arturo Vidal au retour. Notons que Rizzoli aura été contraint pour cela de donner son second carton jaune à Vidal sur une faute imaginaire tant le Bayern tenait bon face au Real et à l’arbitrage.
A ce niveau de favoritisme on se demande qui peut rivaliser avec le Real. La réponse nous a été donnée par l’arbitre espagnol Antonio Mateu Lahoz lors du match aller Monaco – Juve. En réussissant l’exploit de ne donner que trois cartons jaunes aux Turinois (pour Chiellini, Bonucci et Marchisio) alors qu’ils auraient mérité en tout quatre ou cinq rouges, il ne s’est pas contenté d’exprimer sa préférence pour le « grand » par rapport au « petit ». Son absence totale de cohérence en dit plus que cela et on peut donc considérer que la Juve figure en très bonne place parmi les favoris du jury arbitral.

On a la meilleure défense de la compétition.
Et puis il y a l’arbitre …
Nous sommes donc impatients de voir la finale Real Juve pour connaître la décision finale. Un point nous inquiète toutefois : pour que la confrontation soit vraiment significative il faut que les deux équipes soient à leur top. Doivent être présents évidemment leurs joueurs les plus efficaces (typiquement Ronaldo d’un côté, Buffon de l’autre) mais aussi les plus truqueurs et les plus violents. Ces deux équipes n’en manquent pas mais les meilleurs doivent être là.
Il serait par exemple regrettable que l’arbitre de la finale n’ait pas à se prononcer sur les coups de coude et les tacles assassins à répétition de Chiellini Barzagli et Bonucci. Souhaitons que l’arbitre du match retour contre Monaco ait la décence de ne pas leur donner de carton rouge : ils seraient absents de la finale qui perdrait alors de son intérêt. Il n’y a certes pas grand risque, aucun joueur de la Juve n’ayant jamais été expulsé contre un club français, mais on ne sait jamais.
« des réflexion originales et amusantes sur le foot »
Oui, quelle originalité d’accuser les arbitres de tous les maux du football et qui plus est, de partialité, je n’avais pas entendu une telle originalité depuis que j’ai pris une bière au PMU du coin.
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Difficile d’être très original pour évoquer des événements qui ne font que se répéter.
Désolé de n’avoir pas pu vous plaire.
Merci quand même de votre commentaire.
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Cet article présente peu d’évidences et semble clairement orienté. Autrement, il aurait pu remarquer que Vidal devrait être exclu depuis la 48e minute de jeu et que le but du 2-1 aurait pu être refusé pour position illicite de 2 bavarois qui ont poussé Ramos à marqué contre son camp. Mais peut-être que le remarquer serait une façon de dire que le choix du gagnant était Bayern plutot que le Réal, et donc obligé d’avouer que l’arbitre ne décidé pas toujours du vainqueur.
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Merci de votre contribution argumentée. Mais si on veut pousser l’analyse plus loin il faudra aussi remarquer que les deux buts marqués par Ronaldo dans les prolongations sont « à la limite du hors jeu » comme on dit. C’est à dire qu’un arbitre peut aussi bien les accepter que les refuser, comme pour le but de Ramos que vous mentionnez.
Il reste indiscutable que la faute qui vaut à Vidal d’être exclu est imaginaire.
Merci encore.
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@MAL :Il y a là manifestement une méconnaissance du réglement, car si des joueurs sont « à la limite du hors jeu » (sur image arrêtée, qui plus est), l’avantage doit profiter à l’attaque. Rien d’anormal donc qu’un arbitre s’abstienne de lever le drapeau dans ces cas très limites où, qui plus est, l’oeil humain montre des limites.
Il est évident que @KelHart a raison, cet article est orienté afin de prouver une malhonnêteté quand il s’agit tout au plus d’incompétence, et croyez moi, un arbitre prefere mille fois être traité d’incompétant que de malhonnête.
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Cher Yacine,
désolé de vous faire une réponse un peu trop cartésienne mais, quelle que soit la règle, il y a bien une zone « limite ». Il y a bien une position où le hors-jeu se juge à un millimètre : à un endroit le joueur est hors-jeu, un millimètre en arrière il ne l’est pas. Dans cette zone limite certains arbitres lèveront le drapeau, d’autres non. Donc on peut bien être « à la limite du hors jeu », que cette limite soit au niveau du dernier défenseur ou juste derrière.
A part ça, j’accorde bien aux arbitres le droit de se tromper, mais quand leurs erreurs vont toujours dans le même sens le doute s’insinue.
Merci de votre commentaire.
MAL
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@MAL : absolument d’accord pour ces 2 buts entachés de position d’hors jeu (6e et 7e erreur); et aussi pour 5 autres grossières erreurs commises par l’arbitre dont évidement la non exclusion de Vidal à la 48e, qui est justement sa 1ere erreur sur ce match. A 10-11, je ne vois pas comment le bayern pouvait mettre 2 buts sans encaisser le double. L’exclusion plus que méritée de Vidal était l’occasion parfaite pour faciliter le match au Réal. Et l’arbitre aurait eu un match plus tranquille, certainement sans grossière erreur. Pourtant, il retient sa main et n’accorde qu’un coup franc. 3 minutes avant l’exclusion sévère (quoique à vitesse réelle…) de vidal à la 84e , l’arbitre se retient encore de donner un 2e jaune à Casemiro. Mais un peu avant ça, il accorde le 2e but entaché d’hors jeu au Bayern.
sur ce match, je pense simplement que l’arbitre n’a pas été à la hauteur.
alors je me suis tourné vers le match aller pour trouver des arguments à ta thèse. Mais je n’ai rien trouvé à part le penalty inexistant accordé au bayern et qui aurait pu être le but du 2-0 en faveur du … Bayern.
Toute fois, sans être en mesure de le justifier, je pense aussi que des manipulations existent au sommet. Mais clairement, la double confrontation en le réal et le Bayern est loin de donner des arguments en cette faveur.
merci
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Cher Herman,
voilà une argumentation très solide.
Je n’ai rien d’autre à répondre que de vous remercier pour votre contribution.
Et bon match ce soir !
MAL
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