Conclusion de l’horrible défaite du Camp Nou : le PSG n’est pas encore un grand d’Europe. Mais le sera-t-il un jour ?
Sur le long terme, ce qui différencie d’abord un grand d’Europe, Barcelone, Bayern ou Réal, de la division du dessous, c’est la maîtrise de l’arbitrage.
Avec un arbitrage impartial, PSG serait en quarts
Barcelone a été complètement nul au match aller. PSG a été complètement nul au retour.
Quelles que soient les critiques qui pleuvent sur PSG après sa piètre performance de mercredi soir, les faits sont têtus : la qualification s’est jouée à presque rien sur les deux matchs. A 30 secondes de la fin du généreux temps additionnel de 5 minutes, mercredi, Paris était encore qualifié.
On peut refuser idéologiquement de parler de l’arbitrage, répéter, à juste titre, que malgré l’arbitrage, le PSG aurait dû passer s’il avait été moins mauvais mercredi, on ne peut nier cette évidence : avec un arbitrage impartial, le PSG se serait qualifié.
Un arbitrage toujours favorable aux grands d’Europe
Or il ne s’agit pas d’un hasard.
Imagine-t-on l’arbitre siffler un pénalty sur Di Maria, à la 85ème minute, qui éliminerait définitivement Barça ? Imagine-t-on l’arbitre expulser Piqué pour un deuxième jaune ou Neymar pour son agression sur Marquinhos ? Bien sûr que non. On ne traite pas ainsi le grand Barça.
La veille, après une remarquable première mi-temps, pendant laquelle le Bayern était à la rue -même Ancelotti le reconnait-, Arsenal aurait dû mener 2-0. Le Bayern aurait peut-être paniqué, nul ne sait ce qui se serait passé. Mais l’arbitre, clairement favorable au Bayern, refusa un pénalty à Arsenal, puis en donna un à la 54ème au Bayern, tout en expulsant de manière ridicule Koscielny, le meilleur joueur et défenseur d’Arsenal. Arsenal coula, comme beaucoup d’encre inutile pour blâmer les Gunners, alors qu’Arsenal aurait gagné le match avec un arbitrage impartial.

Le Barça vainqueur de l’épreuve en 2006, 2009 et 2011 ? Quelques souvenirs
Arsenal est à la rue, nous dit-on. Wenger doit partir. Il n’a pas gagné assez de titres.
Mais le plus grand défaut de Wenger, sur le long terme, est le même que celui du PSG : il n’a pas su maîtriser l’arbitrage.
Finale 2006, imagine-t-on l’arbitre donner un rouge après 18 minutes au Barça ? Evidemment non. C’est Arsenal qui subit cette sanction. Malgré cela, Barça n’a gagné que très difficilement (2-1).
2011, huitième de finale retour au Camp Nou. Arsenal a gagné 2-1 à l’aller. Imagine-t-on l’arbitre mettre un jaune pour presque rien à un joueur clé barcelonais, puis, 2 minutes plus tard, l’expulser d’un second jaune parce qu’il aurait touché le ballon après un coup de sifflet ? Evidemment non, c’est absurde, ridicule, d’arbitrer ainsi dans un tel match. Pourtant, c’est exactement ce qui est arrivé au meilleur joueur d’Arsenal, Van Persie, et Arsenal a été éliminé.
Creusez vous la tête. Quand le Barça a-t-il subi des expulsions dans des grands matchs de coupe d’Europe ? Réponse : presque jamais. Question subsidiaire : dans combien de matchs Busquets, par exemple, méritait-il d’être expulsé ? Réponse : presque à chaque grand match au couteau, un arbitre partial aurait eu de bonnes raisons de l’expulser (violences, simulations, contestations etc.)
Et même les rares fois où un barcelonais est expulsé, comme Abidal en 2009 au match retour à Chelsea, l’arbitre aurait pu siffler jusqu’à 5 pénaltys pour le club du sud-ouest de Londres, tant Barça était à la rue. Il n’en siffla aucun, et Iniesta finit par qualifier Barcelone.
Le Barça aurait-il un tel palmarès s’il ne « maîtrisait » pas l’arbitrage ? La réponse est dans la question.

Tapie avait « compris » après la main de Vata en 1990
En 1990, en demi-finale de la coupe des champions, l’OM est éliminé par Benfica, d’un but de la main de Vata, à la toute fin du match.
Bernard Tapie explique alors qu’il a compris : les arbitres sont bien reçus, dans les meilleurs hôtels. On leur offre de bons repas. Souvent de belles jeunes femmes sont séduites par ces hommes jeunes et en forme. Et peut-être encore d’autres choses plus directement monétaires, suggère Tapie.
Et l’homme d’affaire promet que cela ne se reproduira pas.
Et effectivement, ça ne s’est plus reproduit.
L’OM est le seul club français à avoir gagné la coupe des champions, en 1993. L’OM a bénéficié de quelques pénaltys à domicile dans les tours. Oh, attention, de vrais pénaltys, mais le genre de pénaltys que les arbitres de Bayern-Arsenal et Barça-PSG, cette semaine, n’auraient sifflé que pour les allemands et les catalans. Plus tard, en finale contre un grand d’Europe, le match s’est joué à la régulière, Milan n’a bénéficié d’aucun pénalty généreux, d’aucune expulsion marseillaise sévère : c’est déjà énorme contre un grand club.
Tapie a maîtrisé l’arbitrage et l’OM avait une grande équipe : les deux conditions pour être un grand d’Europe étaient réunies. Une seule ne suffit pas.
Devenir un grand d’Europe passe par un plan industriel pour l’arbitrage
Donc si le PSG veut grandir, il doit consacrer autant d’efforts à construire son groupe et son style qu’à travailler sur l’arbitrage.
Au niveau des dirigeants d’abord. Je ne crois pas que l’on parle de corruption directe en 2017, les temps et les mœurs ont changé. Mais on parle d’un environnement pour les arbitres, d’un respect et surtout d’une peur. Les arbitres doivent trembler intérieurement : « Attention ! Je ne veux pas être celui qui éliminera le PSG ! », comme ils tremblent aujourd’hui pour le Barça ou le Bayern. Le modèle absolu est le Barça, l’anti-modèle est Arsenal. Copier Barça, faire le contraire d’Arsenal. C’est assez simple.
Ensuite, travailler la mentalité des joueurs. Il faut leur apprendre à tricher, mentir, simuler, provoquer l’adversaire.
Les modèles sont Busquets, Suarez et Materazzi. Le football est un sport de voyous et de menteurs dans lequel les gens bien, ceux qui respectent les règles, sont toujours du côté des perdants. Ils sont expulsés, traînés dans la boue, salis, ils finissent les matchs allongés sur les pelouses, le nez dans l’herbe, les bras en croix, désespérés. Les éducateurs du PSG doivent transformer les joueurs parisiens en menteurs, en psychopathes et en manipulateurs.
L’anti-modèle absolu est Koscielny. Ce joueur est un gentleman, honnête, franc, non violent. En conséquence, dans les grands matchs, il est toujours expulsé sans raison, comme mardi, sanctionné de pénaltys sévères ou d’un coup franc et d’un jaune pour une main commise par un adversaire, comme en finale de l’Euro.
Et maintenant au boulot PSG !
Oui il est temps de se mettre au travail et de tirer les vraies leçons du fiasco historique du Camp Nou. Et vite.

C’est vrai.
Tapie avait entretenu des bonnes relations avec des russes en demi-finale.
En complément : il faut aussi une défense.
J’aimeJ’aime
Excellent article, précis et déterminé.
Ajoutons aux méfaits de l’arbitre le fait qu’il n’ait pas laissé aux Parisiens les quelques secondes de jeu qui restaient et qui leur auraient donné une toute dernière chance.
J’aimeJ’aime
Pitoyable article !! Tout à fait révélateur, malheureusement, de cette « franchouillardise » qui voudrait que, quand on gagne, c’est qu’on les meilleurs et que, quand on perd, c’est toujours la faute des autres (étrangers de préférence…).
J’aimeJ’aime
@gerard44 :
Géraaaarrrd44 qui nous parle de « franchouillardise », c’est du second degré ?
La presse allemande, espagnole (sauf la catalane..) et même l’anglaise (cf The Guardian), ont violemment dénoncé l’arbitrage….Sans doute, que ces journaux, dont on connait le tropisme pro-français habituel sont contrôlés par les franchouillard, gérard44 ?
Par contre, que la France d’en bas, entre un rendez-vous à la CAF et le PMU, se réjouissent de la défaite du PSG, ça c’est effectivement représentatif d’une tendance fréquente à l’autodénigrement, à la « jalousie, l’envie et la haine impuissante » (Shakespeare;…c’est un écrivain, Gérard, pas un footballeur)…
J’aimeJ’aime
honteux ce que vous dite vous voulez dire quoi mmaitriser l arbitrage vous voulez tricher
J’aimeJ’aime