La victoire du Real 5 – 2 contre Liverpool à Anfield est un événement spectaculaire, abondamment commenté par les spécialistes. Mais personne ne mentionne un incident intervenu à la 53ème minute et qui mériterait pourtant toute notre attention. Il s’agit une fois de plus d’une erreur d’arbitrage en faveur du Real : l’arbitre n’a pas sifflé un pénalty pourtant évident en faveur de Liverpool.
Cette erreur passe inaperçue dans la dramaturgie d’un match riche en rebondissements, au point qu’elle est absente du résumé proposé sur le site de Canal + (qui dure près de 10 minutes). Pourtant d’une part elle a eu son rôle dans le déroulement du match, d’autre part en dehors même de cet aspect, c’est une erreur grave, et une fois de plus elle bénéficie au Real. La répétition de ces coups de pouce, année après année, reste ignorée des médias alors que c’est une réalité maintenant indiscutable et lourdement documentée (ne serait-ce que sur ce blog).
Nous sommes au début de la deuxième mi-tempse. Le Real mène 3-2, le match n’est donc pas plié. Un but des Reds peut le faire basculer en leur faveur comme Madrid l’a fait basculer dans l’autre sens en première mi-temps.
Sur une attaque de Liverpool, le défenseur madrilène Carvajal bouscule l’attaquant des Reds Darwin Nunez qui essaye de reprendre un ballon de la tête. L’arbitre ne siffle pas un pénalty pourtant évident.
Les images sous deux angles différents sont éloquentes.
Ces photos pourraient servir d’outil pédagogique pour illustrer ce qu’est une faute.
Le mouvement est parfaitement visible, le pénalty s’impose. Le défenseur ne joue clairement pas le ballon, il pousse son adversaire, l’empêchant ainsi de réaliser correctement un geste qui aurait pu amener un but. C’est une faute délibérée, nette, et du reste, en direct, les commentateurs (sur Canal comme sur RMC) disent que pour eux il y a pénalty.
Mais un élément essentiel, visible sur ces images, va inciter l’arbitre à ne pas siffler.
Cet élément est le maillot porté le défenseur. Celui du Real Madrid. Pour une raison qui reste à élucider, les arbitres ne sanctionnent pas cette équipe comme ils sanctionnent les autres. Nous l’avons déjà constaté sur ce blog, non pas une, ni deux, ni même trois, mais quatre fois sur ces dernières saisons, et toujours de manière extrêmement nette.
D’aucuns diront que vu l’ampleur du score ce pénalty n’aurait pas changé grand-chose. C’est le contraire qui est vrai. Ce pénalty fait partie des éléments qui sont à l’origine du 5-2. Il intervient alors que le score est de 3-2 pour le Real. Une égalisation à ce moment-là aurait évidemment tout changé. Le moral des équipes aurait été complètement différent ainsi que leur manière de jouer : rappelons que les deux derniers buts du Real sont marqués sur des contres, alors que Liverpool attaquait de manière désordonnée. Plus sereins et moins désespérés ils n’auraient pas joué de la sorte.
Je le disais, les commentateurs ont vivement réagi sur le moment, mais la suite des événements a remplacé ce fait de jeu par d’autres plus impressionnants. Ils ont donc assez naturellement omis cette faute d’arbitrage dans leurs commentaires d’après match. En direct cela peut se comprendre. Mais à froid, après quelques minutes de reflexion, c’est incompréhensible. Or on n’en trouve trace nulle part.
Alors oui, le Real a eu du mérite, il a fait ce que peu d’équipes auraient fait à sa place. Mais les erreurs d’arbitrage en sa faveur posent un réel problème au football européen et l’indifférence de la presse à l’égard de cette anomalie est aussi une anomalie.
Panthéon Foot 