Et si la France vendait son équipe de football pour rembourser sa dette ?

Des bleus de rêve contre la Hollande (4-0)

Hier soir au stade de France, le Président Emmanuel Macron et son premier Ministre, dont le nom m’échappe, ont assisté à une démonstration de football. Si vous faites partie des malheureux qui n’ont pas regardé le match, une seule comparaison vous dira l’invraisemblable domination française face à la Hollande, grande nation du football : en première mi-temps, on avait parfois l’impression d’assister à un match Liverpool-Arsenal, avec la Hollande dans le triste rôle des Gunners ! L’excellent milieu néerlandais de Liverpool, Wijnaldum, qui, avec les Reds, ridiculisait Arsenal le week end dernier, comprenait cette fois, face à la supériorité technique et physique de Pogba et Kanté, ce qu’est l’immense solitude d’un joueur d’Arsenal.

Le Président Macron dans les tribunes du Stade de France, regarde France-Hollande, à droite, avec une barbe, son Premier Ministre, M. (son nom m'échappe)
Le Président Macron regarde France-Hollande, à droite, avec une barbe, son Premier Ministre, M. (son nom m’échappe)

Figurez-vous qu’en seconde mi-temps, la France accélérait encore. On écarquillait les yeux devant le spectacle du jeu collectif bleu, avec un Lemar, -qui venait de refuser Arsenal malgré une offre de dernière minute à 100 millions, il n’est pas fou ce jeune-, esthétique comme une danseuse et efficace comme un Allemand.

Le néo parisien Mbappé se mêlait à la fête en fin de rencontre. Il se montrait fidèle à sa philosophie de jeu : chaque fois que je touche la balle, dit-il, il faut qu’il se passe quelque chose. Et effectivement, sur chaque touche, il créa le décalage, la déviation, le surnombre ou la pénétration, jusqu’à son but splendide sur un une-deux avec Sidibé, entièrement provoqué par ses mouvements et sa technique. Soyons justes, à chaque fois qu’Özil, le meneur de jeu d’Arsenal, touche le ballon, il se passe aussi quelque chose dans le monde : une inondation aux Etats-Unis, une famine en Afrique, un cyclone dans les caraïbes, un tremblement de terre à Ischia, mais, sur le terrain de football, il ne se passe rien. C’est la différence entre Özil, qui a une valeur négative sur le marché des transferts, et le génial MBappé, pour lequel le PSG vient de payer 180 millions (plusieurs jours de production pétrolière du Qatar).

La France mérite-t-elle son équipe de football ?

Si on comparait aux universités, les bleus seraient un mélange d’Harvard, Cambridge et Stanford, mais en beaucoup mieux. Tandis que nous nous traînons dans les classements internationaux de l’école et des universités, avec un modèle français qui ne fait plus rêver, notre équipe de football, elle, reste un phare pour l’humanité. Le monde entier, ébloui et admiratif, garde les yeux dans les bleus.

Depuis 1982, la France a décliné dans tous les domaines importants, éducation, sexe, économie, sauf dans le football. Nous ne méritons plus notre équipe.

Pogba, MBappé, Lemar et Fékir heureux
Pogba, MBappé, Lemar et Fékir heureux

Vendre notre équipe de football à l’Inde pour rembourser la dette ?

Notre dette publique atteint de plus de 2’000 milliards d’euros, presque 100% de notre PIB.

Le Président le sait, nous ne pourrons rembourser avec nos seuls revenus. Il nous faudra vendre des actifs. Or beaucoup de biens sont peu liquides. Versailles ? Déplacer le château pierre par pierre serait très onéreux, avec des risques de casser des trésors inestimables dans le déménagement, comme la fragile galerie des glaces. Le Mont Saint Michel ? Compliqué aussi, à cause des marées. La Joconde ? C’est plus facile, certes, mais nous ne récolterions que quelques malheureux milliards.

Trop fragile
Trop fragile

Les seuls Dembélé (qui ne jouait même pas hier) et MBappé, pris individuellement, valent déjà pratiquement La Joconde. Mais, Emmanuel Macron, ancien banquier d’affaires, et donc spécialiste de l’évaluation d’actifs, le sait : la valeur de l’équipe (en ajoutant Pogba, Kanté, Griezmann, Lemar et cie) est infiniment supérieure à la somme des valeurs individuelles. Synergies, valeur de la marque (« Les bleus »), travail d’équipe, culture tactique, merchandising, chansons des supporters (« La Marseillaise ») etc etc…

Université Pierre et Marie Curry

Le prix de notre équipe est certainement plus proche de mille milliards d’euros que de quelques centaines. Nous pourrions rembourser l’essentiel de notre dette, qui pèse sur les générations futures, tout en continuant à regarder à la télévision les exploits de la bande à Pogba et Grizou en coupe du monde. Simplement, ils concourraient sous le maillot de l’Inde. Le sous-continent indien est, en effet, un sérieux prétendant à l’achat des bleus. Énorme nation émergente, elle n’a pas d’équipe de football de haut niveau, sans doute à cause d’une alimentation trop riche en curry, mais possède le potentiel de croissance économique qui nous manque. Les Indiens rêvent de jouer la coupe du monde, ils pourraient surpayer nos bleus.

La vente de l’équipe de France de football à l’Inde, pour l’instant à l’état de projet, pourrait être la grande réforme du quinquennat Macron, plus que celle du droit du travail. Bien sûr, le Président l’a dit, les Français n’aiment pas les réformes, il y aurait des conservatismes, des oppositions et il faudrait passer par ordonnances. Mais il en va de l’intérêt national, et, cerise sur le gâteau, des emplois seraient créés, avec l’embauche de professeurs de langue Hindi dans la région de Clairefontaine ; les chômeurs diplômés d’Hindi autour de Clairefontaine n’auraient ainsi plus besoin de déménager.

Les supporters indiens heureux de l'acquisition de l'équipe de France
Les supporters indiens heureux de l’acquisition de l’équipe de France

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