Giroud est devenu une immense vedette mondiale (Arsenal 2 – Bayern 0)

Grâce au génie de Wenger, qui transforme le plomb en or, Giroud est devenu une grande star.

Giroud

« La la la lalalala lalalala Gi-iroud » (sur l’air de « Hey Jude »)

Hier, lorsqu’il est entré sur le terrain à la place de Walcott, alors que le score était vierge et que le Bayern dominait, comme tout le monde, j’ai pensé : « Voilà, c’est fini. Déjà à 10 contre 11 (le catastrophique Özil était titulaire), c’était dur, mais à 9 maintenant, aucune chance ».

Erreur, évidemment. Bientôt, Giroud marquait un but de raccroc, peut-être involontairement, peut-être de la main, sur une erreur de la réincarnation de Schumacher, l’antipathique Neuer, pourtant en feu (il venait même de réaliser devant Walcott en première mi-temps le plus bel arrêt de l’histoire du foot). Puis, à la dernière seconde, le nullissime Özil, le fardeau d’Arsenal, marquait le second but, à la suite d’un exploit du jeune Bellerin.

Tout le public, saoulé de bonheur, chantait « La la la lalalala lalalala Gi-iroud ».

Beatles

Giroud, le nouveau Mickael Jackson

Giroud est une star, la plus grande, peut-être, dans le monde d’aujourd’hui, plus grande que Justin Bieber, que Jay Z, Beyoncé, Madonna ou Garou. Il y a du Michael Jackson chez lui, dans sa façon de marcher, de bouger. Il possède du charisme, il marque des buts importants, il est beau, tatoué, ses coupes de cheveux sont copiées partout, il tente des choses incroyables sur le terrain, des remises directes, des talonnades (souvent parce qu’il y est forcé : il est très lent et ne sait pas contrôler un ballon, donc il n’a pas le choix.)

Jackson

Le management par la confiance

J’ai longtemps travaillé en entreprise. J’étais lamentable, je ne comprenais rien. Le grand chef était charismatique. Un jour, il m’a convoqué et m’a annoncé une grosse promotion : il me nommait patron d’un business mondial, avec plein d’équipes, des clients, des produits, des trucs compliqués. J’ai protesté : « Mais je n’y connais rien ! ». Il m’a regardé en souriant : « Mais personne n’y connait rien. Tu peux le faire. »

Je compris alors pourquoi les managers de notre boîte étaient tous des gros nuls incompétents : le grand chef préférait les nuls, souvent meilleurs que les gens compétents, puisqu’ils finissent, par erreur, sans comprendre, désespérés, par prendre les bonnes décisions, exactement comme Giroud a marqué par erreur ce but qui crucifie le Bayern.

Presley

Giroud, le nouvel Elvis Presley

Wenger applique ce management par la confiance. Il s’entoure d’incompétents, Özil, perdu sur un terrain de football, Cazorla, si petit qu’il devrait monter sur une chaise pour embrasser Valbuena sur la bouche dans une éventuelle sextape, Sanchez, excellent, mais qui ne lâche jamais le ballon, cet imbécile, Mertesacker, embarrassé de son grand corps raide, vainqueur des difficiles tests de lenteur du club, Ramsey, émerveillé par le conte de fées qu’il vit, qui apprend à jouer depuis des années sous nos yeux.

Pendant longtemps je me suis demandé pourquoi Wenger choisissait des gardiens qui avaient peur du ballon : je le sais aujourd’hui. C’est parce qu’il sait que seuls les humbles, les peu doués, les laissés pour compte, peuvent marcher sur l’eau.

Jesus

Giroud marche aujourd’hui sur l’eau. Il passe sur le terrain, le ballon lui rebondit dessus et il marque contre les meilleures équipes au monde, met à terre les invincibles du Bayern. Sur son nom, les Beatles se réunifient enfin devant des stades combles.

Grâce à lui, Lennon n’est pas mort, Elvis Presley ressuscite, et, soudain tout devient possible pour nous tous qui n’avons aucun talent.

La la la lalalala lalalala Gi-iroud

6 commentaires

    1. Cher M. Perez, merci beaucoup de nous lire ! C’est un honneur d’avoir des lecteurs qui aiment le second degré (même si pas mal de posts ne sont pas au second degré, beaucoup sont au 3ème ou plus). Au plaisir d’accueillir vos commentaires de nouveau, j’espère.

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  1. Tres cher Bensolam,
    tu ne peux pas savoir a quel point le fait de m’avoir compare a Arsene Wenger me fait plaisir et me rempli de fierte,et d’emotion. enfin la reconnaissance ! je dois cependant souligner que mon inspiration en terme de ‘management par la confiance’ provenait plus de Gilbert Gress – en effet, a l’epoque, Arsene ne faisait que debuter dans ce mode de management (avec une premiere experimentation au travers de Pascal Cygan si je me souviens bien). Sa methode n’etait clairement pas encore aboutie. Gilbert, lui, en etait le pere fondateur, avec un titre de champion de France obtenu grace une bande de juniors alsaciens entoures (je cite Gilbert) de ‘non vedettes’ comme Raymond Domenech. attention, je ne veux evidemment pas te comparer a Raymond, mais bon, tu vois l’idee…
    merci encore a toi pour cette marque de reconnaissance,
    amicalement,
    the Big Boss.

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