On connaît l’engagement de Panthéon-Foot en faveur de l’esprit sportif, de l’élégance et de la beauté du geste. Aucune de ces valeurs ne trouve son compte dans les victoires de Chelsea et de Toulon.
Commençons par Jose Mourinho et Mourad Boudjellal, que l’on peut voir comme les leaders charismatiques de ces deux clubs (même s’ils n’y jouent pas le même rôle). Ces deux grandes gueules usent et abusent des medias, ils en jouent, et comme les journalistes y trouvent leur compte, ces comédiens finissent pas envahir nos écrans et nos journaux jusqu’à la nausée.

Notons que leurs deux stratégies sont bien différentes. Mourinho affiche ses ambitions jusqu’à en être prétentieux. Souvenons nous qu’il avait annoncé il y a un an sa victoire dans le championnat et le fait qu’il ait effectivement atteint son but ne nous le rend pas plus aimable. A l’opposé, Boudjellal a eu l’outrecuidance d’affirmer, à la veille de la finale contre Clermont, que le RCT était outsider. Double vainqueur de la Coupe d’Europe, Champion de France en titre, en tête du Top 14, il fallait un certain culot pour refuser ainsi d’assumer son statut de favori. Boudjellal a osé, bafouant l’esprit sportif le plus élémentaire.

Passons au jeu produit. Mourinho l’assume, son jeu c’est le Boring Chelsea. Des victoires obtenues par des scores étriqués et une défense dont l’efficacité tient essentiellement à une excessive rugosité et surtout à la coupable indulgence des arbitres.
Quant à Toulon, la finale nous a donné une image claire de son efficacité avec ses attaquants inarrêtables : véritables boules de muscle, Armitage ou Bastareaud n’offrent aucune prise aux plaqueurs, et les défenseurs qui se contentent de se mettre en opposition sont rejetés par l’énergie cinétique de ces poids lourds en mouvement. Reconnaissons que l’essai de Mitchell est remarquable, mais les 5 plaquages manqués des Clermontois sont sans doute liés à l’usure après une heure à jouer les quilles face aux boules de Bowling du RCT.

Soulignons aussi que les adversaires malheureux de Chelsea et Toulon ont notre sympathie. Nous avons déjà dit ici combien nous idolâtrons Arsène Wenger, esthète du ballon rond qui favorise le beau jeu et l’efficacité offensive (y compris chez ses adversaires), Don Quichotte du football pour qui la quête (du titre) passe avant l’accomplissement de la victoire finale.
Clermont est du même acabit, qui a perdu 10 finales de Championnat de France avant d’en gagner une, et qui entame la même collection sur la scène européenne. Nous ne pouvons que compatir avec ce club que bien peu savent situer sur une carte de France, ces « jaunards » qui ne riment pas avec « veinards ».

Sans doute pas.
Nous n’aimons pas les fanfarons de Chelsea et de Toulon. A l’opposé, nous admirons la constance dans l’effort dont font preuve Clermont et Arsenal, jamais récompensés (ou si peu) mais toujours à la lutte.
Nous aimons aussi Raymond Poulidor, l’AS Saint-Etienne et Gaël Monfils.
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