Arsenal gagne la cup après un scénario hitchcockien

Arsenal a gagné la cup 3 buts à 2, à l’issue d’une finale au scénario fracassant. Après 3 283 jours sans titre, une nouvelle coupe sera dessinée, pour la première fois, sur le stade des Emirates, ce magnifique paquebot de 60 000 places, qui portait la poisse à Arsenal depuis son inauguration en 2006.

Mourinho, qui traitait Wenger de loser, n’a lui rien gagné cette saison avec Chelsea.

Supporter Arsenal nuit gravement à la sante

Je suis bien placé pour le savoir, puisque j’ai dejà eu un AVC à cause d’Arsenal, les gunners jouent avec les nerfs de leurs supporters.

Dans un Wembley en fête, samedi, Arsenal a tout essayé pour tuer les fans aux cœurs fragiles.

Au bout de 8 minutes, Hull menait déjà 2 buts a 0. On se disait comme Michel Houellebecq que « le papier peint était décourageant ». On repensait à Liverpool-Arsenal (5-1, 4-0 après 14 minutes) et à Chelsea-Arsenal (6-0, 4-0 au bout de 18 minutes). Le troisième but était proche, on le sentait venir. La panique régnait, Hull prenait tous les ballons de la tète.

Mais Arsenal  retrouva ses nerfs et Cazorla marqua un superbe coup franc qui permit aux gunners de rentrer aux vestiaires avec un handicap d’un but seulement.

Le match fut ensuite dominé par Arsenal. Alors que l’on avait des crampes au ventre, Koscielny égalisa et obtint des prolongations. Il fallut attendre la seconde moitié des prolongations, les supporters cardiaques morts depuis longtemps, alors qu’Arsène avait enfin fait entrer Wilshere et Rosicky à la place de Cazorla, épuisé, et d’Ozil, encore décevant, pour que l’incroyable Ramsey délivre les fans du nord de Londres encore vivants. 

Wilshere demande Ramsey en mariage après son but

A 3-2, il ne restait que 10 minutes, et on pensait la coupe acquise. Mais il fallait une dernière cagade, pour tester les pacemakers des fans. Ce fut Mertesacker qui se dévoua. Une belle glissade, Fabianski se fit éliminer, et le remplaçant de Hull tira de l’aile gauche vers le but vide, le ballon passant à quelques millimètres du poteau. Le Mertesacker-Fabianski 2014 avait failli être le Koscielny-Szczesny 2011. Mais non, ouf.

C’était fini, les fans gunners survivants, les plus résistants, pouvaient enfin hurler de bonheur. Ils avaient bien le droit, les pauvres.

Les résultats exceptionnels d’Arsène

Arsenal termine 4eme de la premier league et gagne la cup. Une belle saison. Qualifié pour la 19eme fois de suite pour la champion’s league. Personne, nulle part, n’a jamais réussi cela. Ni le Barca, ni Man U, ni même le Bayern, ne parlons pas du PSG.

Alors, bravo M. Wenger. Vous êtes un génie. Alex Ferguson peut aller se rhabiller.

Arsène, trempé au champagne, se rhabille (remarquez les magnifiques abdominaux)

Des résultats obtenus sans pétrodollars

Wenger n’a pas d’argent du pétrole, volé aux peuples arabe ou russe, contrairement à City, au PSG ou à Chelsea. Il n’a que ses petites économies d’alsacien intelligent et un peu radin. Pendant ces 3 283 jours sans titre, Arsenal a souvent dû vendre ses meilleurs joueurs, mais a construit un stade magnifique, s’est autofinancé, et a encore accru sa base de supporters en Europe et en Asie.

Mini Mir

Malgré ses joueurs bien plus limités que les invincibles de 2004 (où sont les Henry, Vieira, Bergampf, Pirès et compagnie ?), Wenger a maintenu Arsenal au plus haut niveau.

Mini pool de joueurs, mini prix, mais Arsène fait le maximum.

Hier, en finale de la cup, il a remplacé en seconde mi-temps Podolski par Sanogo, le jeune français de 21 ans. Sanogo est un joueur très sympathique, mais il n’a jamais marqué de but pour Arsenal.

Gagner avec un avant centre qui n’a jamais marqué, voilà le genre de challenge que Wenger relève.

De même Giroud, l’homme qui ne sait faire que des remises, l’attaquant qui ne rate jamais une occasion de rater une occasion, était catastrophique en première mi-temps. Qu’à cela ne tienne, Arsène l’a laissé sur le terrain jusqu’à la fin des prolongations, faisant sortir Podolski, bien meilleur. Arsène avait raison : Giroud a progressé en cours de match, cadrant 2 frappes, incroyable, et étant même passeur décisif d’une jolie talonnade sur le 3eme but de Ramsey.

In Arsène we trust

La méthode Wenger : une belle leçon de vie

Arsène s’est privé samedi de son meilleur jouer, Jack Wilshere, jusqu’à la seconde période des prolongations. C’est la méthode Wenger : faire confiance aux plus mauvais. Ceux-ci, peu habitués, éperdus de bonheur et de reconnaissance, finissent par vous le rendre. Comme Ramsey, le plus mauvais joueur de football sur terre l’an dernier, devenu excellent grâce à coach Arsène.

Arsenal pride

Arsenal pride

Ce week end, dans Londres, le peuple des gunners était fier. Les couleurs étaient sorties, jusqu’au sud de Londres. Les supporters gunners en maillot rouge, heureux, savouraient enfin, après 9 ans de frigidité, le bonheur orgasmique d’un titre, le plus beau, le plus ancien du monde, la coupe d’Angleterre.

Ce monsieur vient d’avoir un orgasme, 9 ans après

 

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