Incroyable
Après 20 journées, Arsenal est en tête du championnat d’Angleterre avec un point d’avance sur Chelsea et deux sur Manchester City. Contrairement à nos prévisions, qui sont toujours pessimistes, comme nos lecteurs le savent, pour éloigner le mauvais œil, Arsenal a remarquablement traversé la terrible période de Noël avec un nul (Chelsea) et trois victoires en championnat, plus une qualification en coupe (Tottenham).
Malgré l’excellent parcours de Chelsea et City, Arsenal reste en tête.
Boring Arsenal
Pourtant Arsenal joue mal cette saison. Son fond de jeu est beaucoup moins brillant que par le passé, à l’époque pas si lointaine où l’on comparait les gunners à Barcelone. Mourinho a déclaré, après le nul de Chelsea (0-0) aux Emirates, le 23 décembre, que ce n’était pas Chelsea qui était boring (ennuyeux), c’était Arsenal. Et il n’a pas tort, le bougre.
Arsenal n’a plus de joueur magique. Disparus Brian Jones, Jim Morrison, Dennis Berkampf, Thierry Henry. Idem Jimi Hendrix, Ottis Redding, Robert Pirès, Robin, Vieira.

Özil est bien gentil, mais il ne crève pas vraiment l’écran avec son regard dépressif. Le meilleur joueur de la première partie de saison à Arsenal est le pauvre Ramsey, un joueur qui n’était pas fait pour le football, à la base, dont seuls les dangereux malades mentaux, comme Panthéon Foot, sont fans, c’est dire.
Evidemment, malgré toutes ces questions qui ne tiennent pas debout, on danse encore sur les accords qu’on aimait tant. Mais pas comme avant.
Pourtant, il y a comme un goût amer en nous car les miracles ne durent pas
Mais cette saison, Arsenal fait preuve de résilience, un mot à la mode qui ne veut rien dire, et que l’on pourrait traduire par Arsenal commet moins d’énormes boulettes défensives (et pourtant Fabianski a parfois été titularisé dans les buts !).
Alors Arsenal est en tête, gagne des matchs en jouant mal et en marquant à la 87ème minute, on se frotte les yeux, on n’y croit pas, c’est miraculeux. On croit parfois voir jouer l’équipe d’Italie 1982.
Mais les miracles ne durent pas, que l’on demande à Cendrillon, à Montpelier ou à Céline Balitran, l’ex compagne de George Clooney, si on a un doute. Un tour à Malibu avec le plus bel homme du monde, et hop !, retour à l’ordinaire.
Arsenal va donc maintenant dégringoler, sauf si M. Wenger casse enfin sa tirelire.

Il y a des silences qui disent beaucoup : M. Wenger recrutez un attaquant !
Theo Walcott est blessé pour six mois (ligaments). En sortant sur une civière du match contre Tottenham, il a quand même eu le temps de chambrer les supporters des spurs qui lui lançaient des pièces en montrant le score du match, deux à zéro, avec ses mains.

Giroud a paru fatigué et moins efficace depuis deux mois. Il rate beaucoup. Podolski n’est pas un vrai avant centre. Quant à Bendtner, le Eric Pécout danois, l’homme capable de tirer au dessus du but dans toutes les positions, il est toujours là, comme le sparadrap du capitaine Haddock, puisque Wenger n’arrive pas à s’en débarrasser, malgré ses efforts constants au cous des dernières années, au grand dam des fans, qui allument des cierges dans toutes les églises de Londres pour son départ. Il lui arrive même de marquer, si, si. Heureusement, il est blessé. En conférence de presse la semaine dernière, Arsène a déclaré que si sa blessure durait des semaines et non des mois, Arsenal n’aurait pas besoin d’acheter d’attaquants. Et il n’a pas donné de noms de candidats. Un comble ! Bendtner serait ainsi devenu la recrue d’Arsenal, un peu comme Gomis, tous les ans, à Lyon. On a ensuite appris que, comme par hasard, Bendtner ne serait absent que trois semaines, comme si Arsène ne voulait décidemment pas dépenser.

Soyons sérieux.
Si Arsenal ne recrute pas d’attaquants, les gunners vont rapidement être dévorés par City et Chelsea qui ont des effectifs autrement plus talentueux, malgré tout le brio d’Arsène.
Vous n’avez plus rien à prouver M. Wenger, évidemment
On ne le dira jamais assez. Wenger est un génie. Être en tête du championnat, avec l’effectif qu’il a, après avoir vendu, année après année, tous ses meilleurs joueurs, et avoir recruté Ju-Young Park à la place (qui a joué quelques dizaines de minutes en deux ans), est un des plus grands exploits de l’histoire du sport.
Wenger aime partir avec un handicap, il veut prouver, comme il l’a fait avec Ramsey, que même avec une bande de gros nazes, il peut y arriver.
N’allez pas trop loin, M. Wenger. Ne tirez plus sur la corde.
Dépensez maintenant.
Ne faites pas semblant, comme lorsque vous proposez pour un joueur un prix qui sera, vous le savez, refusé, pour pouvoir dire à votre board « j’ai essayé ». Huit ans sans titre, c’est long. Berbatov s’ennuie à Fulham, par exemple.
Gagner la premier league avec Bendtner avant centre, tout comme gagner la coupe du monde avec Guivarc’h seul en pointe, est strictement impossible.
Parce que, M. Wenger, désolé de le vous dire franchement, mais on rit encore pour des bêtises comme des enfants, mais pas comme avant, pas comme avant. Evidemment.
Evidemment, France Gall Michel Berger
Super article, comme d’habitude ! Toujours fan du ton décalé 🙂 !
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