Le boxing day (jour ouvré suivant Noël, cette année 26 décembre, le jour où on ouvre les boites de cadeaux) est un jour férié très important à Londres. Voici comment les londoniens vivent le boxing day, luxe, soldes et surtout football.
Les riches financiers gérants de hedge funds
Ils quittent Londres.
Ils sont là :

Ou là :

Le gérant de hedge fund a beau prendre une bouteille de vin à douze mille euros pour déjeuner, la call girl russe, qui lui coûte à l’heure le même prix que la bouteille de vin, et qu’il a laissée à Londres puisqu’il est avec sa femme, lui manque terriblement.
Madame s’est faite masser cinq fois au spa, sa coach particulière de ski ou de pilates, lui demande comme tous les ans si elle a retrouvé ses sensations, mais elle a déjà fini son roman de Marc Lévy-Coelho, « Et si c’était un alchimiste ».
Pour le dire vulgairement avec les mots des jeunes, Monsieur et Madame se font chier grave. Londres leur manque.
Les mères et pères de famille et les fashion addict
Ils sont là :

Car les soldes commencent à Londres dès le matin du boxing day. Une journée à faire la queue, à se bousculer, pour acheter à moins quarante pourcents, des produits de marque dont on a rêvé toute l’année et dont on n’a, évidemment, aucun besoin. Impossible d’acheter les chaussures que l’on voulait, seules les tailles 34 et 48 sont disponibles. Fatigue morale et physique. Journée gâchée. La galère, grave.
Enfin les gens normaux, chers lecteurs, vous et moi …
Nous nous éclatons grave nous au moins, comme disent les jeunes.
Nous sommes là :

Chelsea – Swansea (1-0)
Ou là :

Tottenham – West Brom (1-1)
Ou encore là :

West Ham – Arsenal (1-3)
Ou, lorsque nous n’avons pas de billets, nous sommes là :

Une première league champagne pour le boxing day 2013
Comme tous les ans nous avons été gâtés. Pendant que les français de Newcastle brillaient (5-1 contre Stoke), Arsenal gagnait enfin dans l’est de Londres contre West Ham (3-1). Une victoire difficile, Arsenal était encore mené 1 à 0 à la soixantième minute, avec un Giroud toujours impuissant devant le but, lorsque Ramsey (catastrophique comme l’an dernier, le buteur génial du début de saison a disparu comme le carrosse de Cendrillon) se blessa. Podolski fit alors sa rentrée. Blessé, il n’avait pas joué depuis fin août. Et tout changea, deux buts de Walcott et un but de Podolski plus tard, Arsenal était de retour en tête du championnat.
Le match Manchester City contre Liverpool fut un festival de football offensif. Les français Nasri pour City, et Sakho et Cissokho pour Liverpool eurent le privilège d’y participer. Manchester City l’emporta 2 à 1 malgré un Suarez antipathique et brillant, comme d’habitude, mais desservi par la maladresse de ses coéquipiers Johnson et Sterling et un arbitrage maison.
Le boxing day est fini, snif, mais Suarez et Liverpool pourront se rattraper dans trois jours contre Chelsea à Stamford Bridge puisqu’ici, à Londres, le football ne s’arrête jamais.
Formidable , j’adore
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