Arsenal a battu le Bayern de Munich 2 buts à zéro. Malgré ces deux buts français (Giroud, Koscielny), Arsenal est éliminé. Car au match aller, à Londres, le Bayern l’avait emporté 3 buts à 1. Rappelons, pour les gens qui ne connaissent rien au football, très nombreux à lire ce blog, qu’en cas d’égalité sur les deux matchs, l’équipe qui a marqué le plus grand nombre de buts à l’extérieur est qualifiée. Le Bayern se qualifie donc puisqu’il a marqué un but de plus qu’Arsenal à l’extérieur (vous suivez ?).
A vrai dire, Arsenal a fait preuve de courage, mais n’a pas très bien joué pendant une grande partie du match. Après un but très rapide de Giroud sur une belle passe de Walcott, Arsenal combinait mal, se procurait peu d’occasions, tirait très peu au but. L’excellent Wilshere était blessé, ainsi que Podolski et Sagna. Et surtout, le catastrophique, mais sympathique, Ramsey, était titulaire. Fidèle à son style de jeu, il multipliait les passes directes en touche, les ballons perdus inutiles. Mais il avait ce regard indéfinissable et gentil que nous lui connaissons, qui nous empêche de l’accabler plus. Lorsqu’il fut remplacé, à la 70ème minute, tout changea évidemment. Soudain, Arsenal redevint Arsenal, multipliant les passes et la possession, dominant le Bayern, jusqu’au but de la tête de Koscielny, en toute fin de match.

Ils l’ont donc presque fait, mais ce n’était pas assez. Arsenal ne gagnera aucun trophée, pour la huitième année consécutive, et il n’y aura aucun club anglais en quart de finale de la coupe d’Europe la plus importante, pour la première fois depuis 17 ans.
Ceux qui n’y connaissent rien en football demandent :
« Au fait, il y a égalité sur les deux matchs, 3 buts partout. Quelle est la justification de cette règle des buts marqués à l’extérieur ? »
La réponse est claire et simple : aucune. Cette règle est complètement stupide. On pourrait aussi bien tirer au sort.
Que craint-on ? Que l’équipe qui joue à l’extérieur se recroqueville en défense ? Et alors ? Au contraire, on pourrait imaginer que l’absence de cette règle favorise l’attaque et le beau jeu de l’équipe qui reçoit. On peut tout imaginer, mais une chose demeure : Arsenal et le Bayern sont bien à égalité 3 buts partout. Arsenal est donc éliminé par une règle inique, scandaleuse et incompréhensible.
La coupe de la ligue anglaise a une règle bien plus intelligente. Les demi-finales se jouent en match aller – retour. Il n’y a pas de règle des buts marqués à l’extérieur pendant le temps réglementaire comme en champion’s league, puisque, nous l’avons vu, cette règle est idiote, et les anglais sont des gens raisonnables. En revanche, en cas de prolongations, une telle règle s’applique pendant les prolongations uniquement. Si chacune des équipes marque un but pendant la prolongation, l’équipe qui joue à l’extérieur est qualifiée. C’est beaucoup moins idiot, puisque cela compense le fait que la prolongation se joue à l’extérieur, ce qui est défavorable à la seconde équipe. On rétablit ainsi une forme d’équilibre.
Mais la règle telle qu’elle est pratiquée en champion’s league, dans les matchs avant prolongations, et qui vient d’éliminer les gunners, est d’une profonde stupidité.
Certes, me direz-vous, mais cela existe depuis longtemps. Et personne ne proteste. Eh bien justement. Il est temps de réagir. Soyons résolument modernes. Remettons en cause les traditions stupides. Protestons. Organisons des sit-in devant le siège de l’UEFA. Menaçons Michel Platini de le rétrograder dans notre classement des meilleurs joueurs de tous les temps.

Cette règle doit disparaître. Il y aura plus souvent des prolongations ? Tant mieux, nous aurons un peu plus de spectacle dans cette très belle compétition.
Donc ce soir, Arsenal n’a pas vraiment été éliminé.
Car, bien entendu, il faudra faire supprimer cette règle de manière rétroactive, et rejouer ce huitième de finale Arsenal – Bayern. D’ailleurs, Monsieur Wenger, peut-être pourriez-vous laisser au repos Ramsey lorsque, grâce à notre intervention auprès de l’UEFA, vous rejouerez ces matchs ?
La règle que dénonce Benlosam a un défaut supplémentaire : elle
ne permet pas de savoir qui est qualifié à la seule vue du score cumulé sur
les deux matchs, aller et retour. En effet ce score cumulé ne fait pas
apparaître les buts marqués à l’extérieur, et qui comptent double en cas
d’égalité.
Je prends un exemple simple : le match aller s’est soldé par un 0-0, nous
suivons le match retour, entre une équipe que nous appellerons Domicile et
une autre qui sera les Visiteurs. Le match se joue à Domicile.
Visiteurs marque : 0-1. Visiteurs est qualifié.
Domicile égalise : 1-1. Visiteurs est qualifié, mais cela n’apparaît pas.
Domicile prend l’avantage : 2-1. Domicile est qualifié.
Visiteurs égalise : 2-2. Visiteurs est qualifié, mais cela n’apparaît
toujours pas.
Un jeune supporter de l’OM (oui, il y en a aussi qui ont un cerveau), m’a
proposé une solution à ce grave problème : intégrer cette règle du « but
compte double à l’extérieur » dans la marque affichée.
Dans notre exemple, lorsque les équipes sont à égalité, les buts marqués
par les Visiteurs comptent double.
La séquence deviendrait alors :
Visiteurs marque : 0-1.
Domicile marque : 1-2 (le but des Visiteurs compte double).
Domicile marque : 2-1 (il n’y a plus égalité, le but des Visiteurs ne
compte plus double).
Visiteurs marque : 2-4 (les buts des Visiteurs comptent double de nouveau).
Après l’ouverture du score, chaque nouveau but ne se contente pas
d’augmenter d’une unité le total de l’équipe qui l’a marqué, il bouleverse
le score, le faisant passer de 1-2 à 2-1, puis de 2-1 à 2-4.
Et les choses sont tout de suite beaucoup plus claires.
Revenons au match Bayern-Arsenal. Supposons qu’Arsenal ait marqué un
troisième but, le score aurait évolué ainsi :
Coup d’envoi : 3-1
Premier but d’Arsenal : 3-2.
Deuxième but d’Arsenal : 6-5 (il y a égalité 3-3, donc les 3 buts du Bayern
et les 2 d’Arsenal à l’extérieur comptent double).
Troisième but d’Arsenal : 3-4 (il n’y a plus égalité, les buts à
l’extérieur ne comptent plus double).
Un but qui fait passer la marque de 6-5 à 3-4, voilà une innovation
intéressante.
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@MAL : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!!!! Un but est un but, il ne compte pas double sous prétexte qu’il est marqué dans un stade qui compte plus de supporters adverses qu’à domicile.
Pourquoi ne pas jouer les matchs sur un terrain neutre alors?
La règle du but à l’extérieur permet de ne pas faire l’impasse sur le premier match. S’il n’y a pas de profit à jouer à l’extérieur, autant tout miser sur le match retour, a priori plus facile à gagner.
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@MAL : « Un but qui fait passer la marque de 6-5 à 3-4, voilà une innovation
intéressante. » toutafé :p
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C’est vrai, je ne trouve pas d’argument suffisant pour justifier les buts à l’extérieur. En effet il y a un avantage quand on joue à domicile, mais le système aller/retour résout déjà le problème. Il faudrait en effet mettre ça sur la table, pour que ce soit fait d’ici 20 ans! Je donne mon vote, pour.
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il y a plus important que cela a rectifier ou a remettre en selle le hors jeu de position qui n etait sanctionnable si celui ci faisait action de jeu supprimer le fait de toucher le ballon suffit de le remettre en jeu au lieu de faire sa circonference comme avant il change mais jamais ce qui rends le foot attrayant quand a cette regle elle existe depuis des decennies pourquoi la changé si c est pour changer il y a plus important non
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Oui cette règle n’est pas satisfaisante.
Mais les équipes la connaissent et jouent en conséquence.
On ne peut donc pas changer de règle en cours de compétition encore moins de façon rétroactive.
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Oui cette règle est mauvaise.
Mais les équipes la connaissent et jouent en conséquence.
On ne peut donc pas changer de règle en cours de compétition et encore moins de façon rétroactive.
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@henri-pierre : de toute façon peu importe la règle on sent qu’Arsenal réussira toujours à échouer à un cheveu près…
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J’aime quand les gens qui n’y connaissent rien et, accessoirement, ne réfléchissent pas, se lance dans l’écriture d’un tel article.
Tout d’abord, c’est bien de critiquer, mais c’est inutile s’il n’y a pas de proposition alternative.
Vous proposer de jouer des prolongations à chaque fois ?
C’est la meilleure preuve que vous n’êtes pas au fait des problématiques actuelles de clubs pro.
Il y a déjà trop de match, les joueurs sont fatigués et les blessures de plus en plus fréquentes en fin de saison.
Mais oui, faisons les courir encore plus !
Ca c’est de la VRAIE stupidité.
Avant de vous attaquer à une situation logique et à un système bien pensé, je pense que vous pourriez vous pencher sur un bon nombre d’autres problématiques propores au football.
L’arbitrage. Le nombre de match. Les deuxièmes coupes nationales (type coupe de la ligue en France).
Voilà des sujets dans lesquels vous pourrez vocifére : « Stupidité ! Injustice » comme un deumeuré.
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très bon article, il faut protester
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En même temps s’il est un sport ou on trouve toujours quelqu’un pour critiquer les règles actuelles c’est le foot et pourtant je n’avais jamais vu personne critiquer celle-ci…
Je ne suis pas sûr que ça soit le plus important…
De toute façon le bayern aurait probablement joué différemment s’il n’avait pas eu ce matelas de 2,5 buts d’avance.
Pas la peine de refaire le match
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@lolcommentaire : vous avez bien raison! Ce sont les regles du football, c’est l’avis de l’express de dire que cette regle est completement stupide alors que l’on parle du sport le plus populaire au monde personne ne s’en est jamais plein alors pourquoi venir mettre ca sur la table? Je pense que cela restera ainsi et quand on y reflechis bien ce n’est pas si stupide.
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Avant d’approcher l’UEFA je souhaiterais m’assurer que toutes les options ont été explorées. Personnellement je trouverais plus judicieux que le but à l’extérieur compte 7 points et le but à domicile 5 points. Bayern l’emporterait sur Arsenal 21 à 17 ce qui est, avouons-le, beaucoup plus spectaculaire et un plus indéniable pour le spectacle.
Evidemment, un match nul demeure toujours possible. En cas de prolongations, je suggère alors que le 1er but compte 11 points, le 2è 17 points, le 3è 25 points, le 4è 37 points, le 5è 56 points et le 6è un but en or à 153 points. Ce système simple redonnerait toute sa place au beau jeu. Et des scores fleuves susceptibles d’attirer les amateurs de basket.
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@JossDumoulin : Merci mille fois cher Joss pour cette proposition à la fois pleine d’originalité et de bon sens. Certains des intervenants reprochent à Benlosam de critiquer le système sans proposer de solution évitant d’avoir recours trop fréquemment aux tirs aux buts. Ils n’ont pas tout à fait tort. Votre suggestion résout le problème avec élégance et efficacité.
J’ajoute que le choix du nombre de points accordés à chaque but, qui peut sembler aléatoire à un néophyte, a été judicieusement pensé : il empêche que l’on retombe dans une situation d’égalité une fois le premier but marqué. En effet, quel que soit le nombre de buts marqués (à part 0 évidemment), les deux équipes auront des nombres de points différents, aucune combinaison de points n’étant égale à son complémentaire (je ne suis pas très clair mais il faut dire que c’est assez compliqué).
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@MAL : Cher MAL, merci pour votre amical soutien à ma proposition. Vous avez néanmoins bien poliment mis le doigt sur la faille de la formule: quid en effet si aucun but n’est marqué durant les prolongations? Tout à mon affaire de trouver la solution révolutionnaire qui m aurait permis de serrer la main de Michel Platini, j’ai omis d’adresser ce cas de figure. Comment éviter une séance de penaltys à des joueurs déjà très fatigués, au risque d’énerver davantage lolcommentaires, ce que personne ne souhaite chez Panthéon Foot il me semble. Je suggère de gratifier chaque buteur d’un million d’euros par point marqué. Pour être clair un buteur marquant 6 buts durant les prolongations encaisserait 299 millions de prime. Si toutefois aucun but n’était toujours marqué alors l’inévitable séance de tirs au but devrait avoir lieu. Pour éviter qu’elle s’éternise (lolcommentaires merci de me confirmer votre soutien sur ce point) je suggère que les deux premiers penaltys marqués comptent pour la racine carrée des points marqués en première mi-temps et les trois suivants seulement pour la racine cubique des points marqués en 2e mi-temps mais +12 points pour compenser. Si mes calculs sont justes il serait ainsi impossible de devoir aller au-delà de 5 tirs au but par équipe et ainsi ménager des joueurs déjà irrités de ne pas avoir encaissé quelques millions pendant les prolongations. Alors me direz-vous quid si aucun pénalty n’est marqué ? J’y travaille.
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@JossDumoulin : Et si nous donnions à chaque joueur 10 millions d’euros à la fin du temps réglementaire en leur proposant de choisir le score? Ce serait une façon digne de finir un match de football, et cela permettrait de mieux respecter la durée du temps de travail, foulée aux pieds par les exploiteurs de l’UEFA. Et puis, s’ils sont vraiment trop fatigués pour jouer le match, donnons-leur 50 millions chacun et qu’on en parle plus.
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Il est également urgent d’en finir avec les 0-0 qui nous ont fait perdre un temps précieux dans nos vies, car nous ne pouvons continuer ainsi à exister sans but. Tout amateur de football et de philosophie sait fort bien qu’un 0-0 cache bien plus qu’un double néant. Pourquoi y’a t-il quelque chose plutôt que rien?, se demandait Leibniz à la vue de tant de matchs de son équipe de Leipzig, connue pour accumuler les scores dépourvus en apparence de la moindre monade. Si, dans le meilleur des mondes possibles qu’est le nôtre, un 0-0 n’est pas ontologiquement un match nul, il conviendrait alors de trouver un signifiant plus en accord avec le signifié.
Je propose la décimalisation.
Laval-Angers. 0,2-0,4. Aucune équipe n’a certes marqué de but dans cette rencontre ordinairement ennuyeuse de Ligue 2, mais enfin quelques Lavallois ont réalisé des petits ponts, un centre bien ajusté, un tir sur la barre. Les Angevins ont eux tiré sur les poteaux, réalisé un coup du sombrero, voire une bonne séquence en triangle. Il y a bien eu quelque chose plutôt que rien. Le chiffre après la virgule serait la trace disponible du néant, l’expression même de son impossibilité.
A l’intérieur du monde des 0, il existerait ainsi une foule de possibilités; 0,001-0,002 pour tel match proche de l’insignifiance ( a t-il vraiment eu lieu?, un rêve?). 0,99-0,98, un match si vivant qu’il il nous rapproche du but de notre vie.
Réclamons la décimalisation, pour l’avènement du zéro et de l’infini.
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Alex, votre message est une réflexion considérable sur le rien et révolutionne la métaphysique du football. A tel point que je me demande, est-ce la mort du football après celle de Dieu au 19ème siècle ? Ou encore, le football existe-t-il vraiment, sachant que l’excellent match retour Inter – Tottenham n’était pas retransmis hier ? Merci de nous obliger à nous poser ces questions. A très bientôt
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