Milan Kundera ballon d’or?

Par Bertrand Fitoussi

L’œuvre de Milan Kundera est une immense allégorie du football.

Milan Kundera, un maître de notre école de pensée Agnostique Stochastique

Vous le savez déjà, la devise de notre école de pensée footballistique, est une citation de l’essai de Kundera « Les testaments trahis » :

« L’homme est celui qui avance dans le brouillard. […] Regardant en arrière, l’homme voit le chemin, il voit les gens qui s’avancent, il voit leurs erreurs, mais le brouillard n’est plus là. »

Milan Kundera a regardé beaucoup de matchs de football. Il a vite compris que le résultat était en grande partie aléatoire. Que l’équipe qui a gagné 3-0 en finale en 1998 aurait aussi bien pu perdre en quarts de finale contre l’Italie, -si elle avait tiré les pénaltys en second, par exemple-.

Il a été scandalisé par les commentaires des Déterministes, les idiots utiles du hasard, qui pensent que ce qui est arrivé est «logique ». Parce qu’ils voient clair en se retournant, ils oublient le brouillard qui entourait les acteurs.

Il le sait, la seule façon de faire rendre gorge aux affreux Déterministes est de recommencer le match au moins trente fois, dans les mêmes conditions exactement, afin d’obtenir un résultat moyen, enfin « logique », pour utiliser encore un des adjectifs préférés des Déterministes.

Mais il s’est rendu compte que c’était impossible. La FIFA s’y opposerait. Les lobbys Déterministes interviendraient. On évoquerait le calendrier, les télévisions, la santé des joueurs. Autant d’excuses abjectes pour cautionner, tout en la niant, l’importance de l’aléa dans le football et dans nos vies.

Mais quel intérêt présente le football si on ne peut pas recommencer le match plusieurs fois, pour savoir vraiment ce que valent les équipes, les joueurs, les tactiques, les entraîneurs ?

«Einmal ist keinmal, une fois ne compte pas » : 2006 ne compte pas

Kundera écrit dans « L’Insoutenable légèreté de l’être » :

« L’homme ne peut jamais savoir ce qu’il faut vouloir car il n’a qu’une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures. […]

Il n’existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne, car il n’existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même. C’est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. Mais même « esquisse » n’est pas le mot juste, car une esquisse est toujours l’ébauche de quelque chose, la préparation d’un tableau, tandis que l’esquisse qu’est notre vie est une esquisse de rien, une ébauche sans tableau.

[…] einmal ist keinmal, une fois ne compte pas, une fois c’est jamais. Ne pouvoir vivre qu’une vie, c’est comme ne pas vivre du tout. »

La vie ne vaut rien car on ne peut jamais expérimenter. Le football n’est rien car on ne peut rejouer le match.

La référence à la finale de 2006 est transparente.

La finale 2006 n’est qu’une « esquisse ». Les français l’ont jouée sans aucune préparation. Ils ne savaient pas que Canavaro allait, dès le début du match, agresser Henry. Que l’arbitre oublierait de siffler en seconde mi-temps un deuxième pénalty sur Malouda. Ils ne savaient pas que Materazzi allait insulter la famille de Zidane. Qu’ils perdraient le tirage au sort des tirs au but et tireraient en second. Ni que la barre transversale serait carrée sur le pénalty de Trézéguet.

« Une fois ne compte pas ». Cette finale ne compte pas. Il aurait fallu pouvoir la jouer trente fois au moins et prendre la moyenne des résultats. Les italiens auraient moins ri.

Tout sera oublié, même les coups de tête

Dans le roman « La Plaisanterie » (Kundera), Ludvik, chassé de l’université pour une blague sur Trotski par son camarade Zemanek, voit toute sa vie s’effondrer. Il rêve de vengeance. Des années plus tard, il retrouve Zemanek, et décide de séduire sa femme pour le blesser. Mais rien ne se passe comme il l’imaginait. Zemanek a oublié, et il serait même ravi que Ludvik lui prenne sa femme, d’ailleurs insupportable, qu’il veut quitter.

Ludvik réalise alors que « tout sera oublié et rien ne sera réparé ».

On reconnait, bien entendu, l’altercation Zidane-Materazzi.

Lorsque Zidane a retrouvé Materazzi, bien des années après, dans le hall d’un hôtel milanais, il avait prévu une vengeance implacable. Mais à sa grande surprise, Materazzi lui a dit bonjour avec chaleur, et Zidane s’est rendu compte que sa vengeance tomberait à plat, Materazzi avait tout oublié. Il a compris que rien ne serait réparé. L’oubli jouerait le rôle de la réparation.

Zamenek et Ludwik : rien ne sera réparé, tout sera oublié

Ne laissons pas Nasri en enfer

Kundera précise (« La Plaisanterie »):

« […] vivre dans un monde où nul n’est pardonné, où la rédemption est refusée, c’est comme vivre en enfer ».

Kundera est clair : l’enfer attend Samir Nasri, si nous ne lui pardonnons pas rapidement. Alors soyons magnanimes.

Certains esprits sceptiques feront remarquer que ces interprétations sont discutables puisque la Plaisanterie est parue 39 ans avant l’altercation entre Zidane et Materazzi, et 45 ans avant les problèmes de Nasri.

Nous leur répondrons qu’au contraire, c’est l’apanage des grands génies de deviner, avant qu’elles ne se produisent, les grandes évolutions du monde.

Kafka décrivait le totalitarisme. Albert Einstein avait prédit dès le début du siècle, donc bien avant les commentaires de Thierry Roland et Bernard Père dans les années 70 et 80, que l’on ne pouvait pas aller plus vite que la musique et confondre vitesse et précipitation.

  

Pirlo dans « La plaisanterie »

Kundera glisse souvent des références subtiles à de grands joueurs dans son œuvre. Par exemple, cette allusion à la lenteur si délicate et élégante de Pirlo, qui apparait sous les traits du personnage féminin de Lucie, dont Ludvik tombe amoureux, toujours dans « La Plaisanterie » :

«Oui, c’était sans doute cette lenteur singulière de Lucie qui m’avait tellement envoûté, lenteur irradiant le sentiment résigné qu’il n’y avait pas de but valant qu’on s’y précipitât, et qu’il était inutile de tendre les mains impatientes vers quelque chose. »

La génération 1987 dans « La vie est ailleurs »

Dans le roman « La Vie est ailleurs », le jeune poète Jaromil, est très immature. Son lyrisme juvénile va même conduire sa petite amie en prison. Jaromil représente la bêtise de «l’âge lyrique », dans une allusion transparente à la génération 1987.

Un autre personnage, « le quadragénaire », sage et mûr, est l’amant de la fiancée de Jaromil. Il la recueille et l’aide. Il sait que les grandes idées absolues du stupide « âge lyrique », la jeunesse, conduisent au désastre.

L’expérience et la sagesse du quadragénaire d’un côté, Jaromil et l’immaturité lyrique de l’autre.

Didier Deschamps et la génération 1987 des Benzema, Ben Arfa, Nasri, Menez, qui pose tant de problèmes, malgré son talent, à l’équipe de France actuelle.

Le quadragénaire de « La vie est ailleurs »
Jaromil dans « La vie est ailleurs »

L’immortalité des gestes de Panenka et Madjer

Les footballeurs sont de simples mortels, mais leurs gestes restent pour l’éternité.

Qui se souviendrait du footballeur tchèque Panenka s’il n’avait pas tiré au centre d’une petite louche le dernier tir au but de la finale de l’Euro contre l’Allemagne en 1976? Et de Madjer s’il n’avait marqué avec Porto, en 1987, en finale de la coupe d’Europe des champions, d’une talonade après avoir laissé le ballon passer entre ses jambes?

Leurs gestes sont immortels. Mais les gestes sont si peu nombreux.

Dans son roman « L’Immortalité », Kundera écrit :

« Beaucoup de gens, peu de gestes […]. Car on ne peut considérer un geste ni comme la propriété d’un individu, ni comme sa création (nul n’étant en mesure de créer un geste propre, entièrement original et n’appartenant qu’à soi), ni même comme son instrument ; le contraire est vrai : ce sont les gestes qui se servent de nous ; nous sommes leurs instruments, leurs marionnettes, leurs incarnations. »

Beaucoup de footballeurs, peu de gestes.

Panenka et Madjer n’ont laissé que leurs noms à des gestes qui existaient avant eux, et qui leur survivront.

Que retiendra-t-on de l’Euro 2012?

Probablement la superbe Madjer de l’anglais Welbecq auteur du troisième but contre la Suède, et la Panenka osée de l’italien Pirlo dans le quart de finale Italie-Angleterre.

Que retiendra-t-on de l’héroïne du roman « L’Immortalité, » Agnès, qui ne ressent rien de commun avec le monde?

Un geste de la main. « Sa main s’était envolée avec une étonnante légèreté. […] Grâce à ce geste, en l’espace d’une seconde, une essence de son charme […] se dévoila et m’éblouit. » Ce geste porte son nom, Agnès.

Thierry Henry et l’amour d’Arsenal : « L’insoutenable légèreté de l’être »

Tomas aime Tereza. Son amour est né « d’une seule métaphore ». Mais Tomas a aussi une multitude d’autres conquêtes féminines. Tereza en souffre.

Kundera précise, toujours dans « L’Insoutenable légèreté de l’être » :

« Les hommes qui poursuivent une multitude de femmes peuvent aisément se répartir en deux catégories. Les uns cherchent chez toutes les femmes leur propre rêve, leur idée subjective de la femme. Les autres sont mus par le désir de s’emparer de l’infinie diversité du monde féminin objectif. »

Tomas est dans la seconde catégorie. C’est un libertin. Les hommes de la première catégorie sont des lyriques, qui aiment les femmes successivement, et les font toutes souffrir. Tomas n’aime que Tereza mais s’intéresse à l’infinie diversité féminine.

Nos lecteurs auront reconnu l’amour de Thierry Henry pour Arsenal. Henry veut connaître d’autres clubs car il s’intéresse à l’infinie diversité du football : Barcelone, New York. Mais un seul club est dans son cœur : le club des gunners, au nord de Londres. Il y revient pendant la pause hivernale, il y finira sa vie, comme Tomas est mort aux côtés de Tereza.

Henry reviendra toujours à Arsenal, comme Tomas appartiendra toujours à Tereza

Les « Agélastes » font la leçon à Thierry Henry, David Ginola et Panthéon Foot

Dans l’essai « Le Rideau », Kundera nous apprend que « Agélaste » « est le néologisme que Rabelais a créé à partir du grec pour désigner ceux qui ne savent pas rire ».

Kundera nous explique, qu’avec eux, il se sent «mal à l’aise : [il] censure [ses] propos pour ne pas être mal compris, pour ne pas paraître cynique, pour ne pas les blesser par un mot trop léger. Ils ne vivent pas en paix avec le comique » (« Le rideau »).

Les Agélastes sont la terreur de Panthéon Foot. Dans le meilleur des cas ils nous traitent de grands malades. Dans le pire ils demandent notre emprisonnement.

Les Agélastes prennent tout au sérieux. Ils croient sincèrement à la règle du hors jeu, cette règle objectivement impossible à arbitrer. Ils commentent l’attribution de la coupe du monde au Qatar, au lieu de simplement en rire aux éclats.

Les Agélastes sont évidemment Déterministes. Ils sont même les pires des Déterministes. Un seul d’entre eux peut vous détruire une soirée avec des propos du type « mais quand même tu exagères, ce n’est que du football, il y a plus important dans la vie ».

Ils en veulent encore à David Ginola pour son centre de la 87ème minute du match France-Bulgarie de 1993. Ils ne peuvent pas comprendre que Ginola, perdu dans le brouillard de la partie droite du terrain, a seulement été victime d’un énorme ricanement du destin, tellement blagueur et cruel, comme nous tous, ce jour funeste et froid de novembre 1993.

Ils n’ont pas aimé la main de Thierry Henry contre l’Irlande. Ils veulent un football propre et fair play. Ils ne comprennent pas qu’il n’existe de morale qu’individuelle, et que la solidarité avec le groupe passe avant les considérations éthiques minimales, transformant, dans les sports collectifs, des individus honnêtes et droits, en hors la loi magnifiques.

Oublier Séville ? Jamais!

Nous sommes tous les mêmes. Nous regardons les matchs, discutons à la machine à café des faits de jeu, critiquons les joueurs, les arbitres, échangeons nos impressions sur les bleus, mais au fond de nous, seule nous intéresse l’équipe de France de 1982.

Nous n’avons pas le choix, puisque le temps avance, malheureusement, toujours dans la même direction. Pourtant, reconnaissons-le, nous avons du mal à nous intéresser à l’équipe de France actuelle, nous éprouvons seulement de la nostalgie.

« La nostalgie est […] la souffrance causée par le désir inassouvi de se retourner » (« L’Ignorance », Kundera).

Souffrance, le mot est lâché.

Nous souffrons depuis le 8 juillet 1982. Trente ans de souffrance.

Devons-nous nous résigner ?

Le passé nous démange? Changeons-le!

Sur Séville et sur notre souffrance, Milan Kundera a écrit dans « Le Livre du rire et de l’oubli » :

« On crie qu’on veut façonner un avenir meilleur, mais ce n’est pas vrai. L’avenir n’est qu’un vide indifférent qui n’intéresse personne, mais le passé est plein de vie et son visage irrite, révolte, blesse, au point que nous voulons le détruire ou le repeindre. On ne veut être maître de l’avenir que pour pouvoir changer le passé. «  

La coupe du monde au Brésil de 2014 ne nous intéresse pas. C’est le passé qui nous démange. Il ne nous convient pas. Nous écrivons pour modifier l’Histoire.

Pour que dans un siècle ou deux, dans les archives, on retrouve cette phrase :

 « La France a  gagné la coupe du monde 1982 en Espagne en battant l’Italie en finale 4-0 (Platini (2), Rocheteau, Tigana). »

Kundera déchire le rideau des Déterministes et nous révèle l’anarchie aléatoire du football et de la vie

Alors merci M. Kundera, merci d’avoir déchiré pour nous, avec l’aide de Cervantes, le « rideau magique,  tissé de légendes, […] suspendu devant le monde »  (« Le Rideau », Kundera), qui camouflait la réalité prosaïque des matchs en nous racontant des contes. Ce rideau, décoré des histoires magiques écrites par les Déterministes, nous le déchirons avec vous, et nous regardons, les yeux grands ouverts, l’anarchie absolue née de quelques sourires invraisemblables du destin.

Merci M. Kundera de nous inciter à prendre exemple sur Don Quichotte. Comme lui, nous combattrons les moulins à vent, et n’accepterons pas que le battement d’ailes intempestif d’un papillon, le but absurde de Kostadinov en 1993, qui élimine la France, nous prive de cette image enchantée avec laquelle nous vivrons toujours, malgré tout : Cantona, Papin et Ginola soulevant ensemble la coupe du monde, sous le soleil de Los Angeles, le 17 juillet 1994. L’Amérique, je veux l’avoir, et malgré Kostadinov, je l’aurai.

Merci M. Kundera de nous avoir fait comprendre que seul compte le passé. Nous aurons toujours Trésor, Tigana, Rocheteau, Fernandez, Henry, Desailly, Petit, Platini, Pirès et tous les autres.

L’avenir ne nous dit rien qui vaille.

Nous refusons de nous tourner vers l’avenir.

L’avenir ne nous intéresse pas. Nous le laissons aux Agélastes, ces gens malades de « l’affection de gravité » (« Le Rideau »).

Que les Agélastes construisent l’avenir, puisqu’il leur appartient, nous continuerons à reconstruire le passé.

L’oeuvre complète de Kundera disponible dans la collection La Pléiade. Agélastes passez votre chemin.

19 commentaires

  1. L’érudition de Benlosam le montre avec brio, la symbiose entre l’oeuvre de Milan Kundera et le football est une évidence.

    Comment s’étonner que deux des équipes les plus prestigieuses d’Italie aient choisi de se nommer d’après son prénom ? L’Inter de Milan et le Milan AC rendent hommage au grand écrivain en le faisant figurer aux plus hautes places du palmarès européen.

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  2. Votre démonstration est brillante. Je me pose souvent la question de savoir si l oeuvre de Phillip Roth n’a pas été inspirée de fameuses rencontres footbalistiques. Je laisse votre talent me donner la réponse…

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    1. Madame Sienna, merci de vos gentils compliments! Philip Roth est surtout inspiré par le football américain. Il a écrit un roman « The great american novel » sur le sujet. Mais le football américain est un sport brutal, que nous désaprouvons, tandis que le football est un sport délicat, un sport de danseuses. A vous lire sur Panthéon.

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  3. Merci Belosam pour ce merveilleux texte qui nous donne envie de lire ou relire Kundera.
    On se sent moins seul. Et confusement moins coupable. Meme si je ne vois pas trop le rapport.

    Apres la victoire pour la 3eme fois consecutive, de l’Espagne, c’est a dire de la meilleure equipe sur des criteres OBJECTIFS, qui nous ont ete rappele par Mr Arsene Wenger hier, l’ecole deterministe va crier victoire. Il faudra etre fort.

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    1. Cher M. Polanski, vous avez raison. Soyons forts et unis. Vous verrez une réponse tactique dans mon post sur les inégalités. Et une réponse globale aux Déterministes dans le post suivant de MAL ce soir ou demain matin. A Londres il fait 15 degrés et il pleut, il est vrai que nous sommes le 2 juillet.

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  4. En résumé, si j’ai bien suivi l’argumentation de Benlosam :
    « Dieu rit pendant que l’homme pense » (Kundera).
    « Je pleure quand la France joue » (un supporter croisé à Donesk).
    « Je pleure comme je ris, si maman si » (France G)
    C’est à n’y rien comprendre…

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    1. Cher M. Philippe, votre commentaire est le plus important jamais posté sur Internet. Merci. D’une part, vous résumez par cette citation de Kundera le travail de Panthéon Foot en 2008, 2010 et 2012. Vous démontrez que les génies comme Milan Kundera ont déjà dit en une seule phrase ce que les tâcherons comme nous délayent en dizaines de milliers de mots informes. Merci en pointant le génie de nous rappeler notre médiocrité. Mais ce n’est pas pour cela que votre commentaire est si remarquable, c’est parce que, enfin, vous citez France Gall. « Et mon avenir reste gris » sera dorénavant la devise des bleus, gravée sur leurs maillots! Allez les bleus!

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    1. M. Rabelais, c’est un grand honneur de vous accueillir sur notre site. Oui, les Agélastes, ceux-là même dont « gayeté iamais nhabita cueur felon » sont toujours là en 2012. Ils sont parmi nous, dans les bureaux, sur les forums internet, dans les réunions de famille. Savoir les reconnaître et les éviter reste, aujourd’hui comme à votre époque, indispensable si l’on veut mener une existence heureuse. Revenez quand vous voulez!

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  5. « L’œuvre de Milan Kundera est une immense allégorie du football. » J’ai lu toute l’oeuvre de Kundera, plusieurs fois, mais jamais sous cet angle.

    J’ai une remarque tout de même, rapport à « Einmal ist Keinmal » (c’est ma philosophie de vie) : si 2006 ne compte pas, 1998 non plus alors.

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    1. Très bonne remarque. C’est pour que 98 compte qu’il fallait gagner en 2006. Comme on a perdu (aux tirs aux buts), vous avez raison, 98 ne compte pas.
      Relisez toute l’oeuvre de Kundera maintenant que vous savez qu’il parle de football, vous allez voir. Et lisez ça aussi (http://blogs.lexpress.fr/pantheon-foot/2014/09/09/lart-de-la-drague-elements-de-theorie/), vous verrez que Kundera parle aussi parfois VRAIMENT de football. A vous lire

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      1. Autre remarque : en 2006 l’EdF avait brillé, mais comment interpréter 2002 ? J’ose un parallèle avec les rêves terribles de Teresa dans « l’Insoutenable légèreté de l’être ».

        Je suis en train de relire « L’Immortalité », je vais poursuivre ma lecture en pensant à vos remarques.

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      2. Vous avez beaucoup de chance de relire l’Immortalité. Je ne l’ai pas relu depuis au moins 3 ans. Professeur Avenarius, créateur des « mathématiques existentielles » : « « la valeur d’un hasard est proportionnelle à son degré d’improbabilité ». Et aussi : http://blogs.lexpress.fr/pantheon-foot/2013/10/22/la-profondeur-de-pensee-de-patrice-evra-et-milan-kundera/. Je vous envie. Un grand bonjour à Agnés, la délicieuse luthiste.

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      3. Oui je suis désolé de vous faire perdre votre temps. J’avoue un faible pour la partie 6 de « L’Immortalité », « Le Cadran ». Au milieu d’un tel roman, cette partie ressemble aux yeux verts de la plus belle des femmes. Elle m’a inspiré au moins 2 posts qui j’en suis certain vous plairont si vous avez le temps : http://blogs.lexpress.fr/pantheon-foot/2013/07/10/le-cimetiere-des-footballeurs-mourir-en-restant-vivant/ et http://blogs.lexpress.fr/pantheon-foot/2013/05/02/la-mort-de-barcelone-barca-0-bayern-7/
        Sans rancune (pour votre féminisme 😉

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