La photo publiée sur Instagram dimanche soir par Michel Denisot a beaucoup choqué.
On y voit la tribune présidentielle du Parc pendant PSG-Monaco. 21 hommes et seulement 3 femmes regardent le match, non loin du Président du PSG, Nasser Al-Khefaïli.
Oui, vous avez bien lu : 7 fois plus d’hommes que de femmes!
Le scandale a immédiatement enflammé la toile sous le hashtag #StopDiscriminationDesfemmesAuParc.
Alors que tout le monde sait que la moitié (ou plus) de femmes c’est bien (la preuve, de nombreux articles et émissions de TV le disent), le Parc des Princes reste un bastion rétrograde du patriarcat rance.
La ministre de l’égalité a tweeté : «Je proposerai une loi pour imposer la parité dans les tribunes présidentielles des stades puisque certains ne veulent pas comprendre.»
La fachosphère a vomi sa haine en recrachant ses arguments ridicules habituels : les femmes seraient moins intéressées en moyenne par les matchs de football, leur faible présence serait le résultat de «choix» et non de discrimination.
Ces arguments de mauvaise foi, toujours ressassés, négligent l’essentiel : ce sont des constructions sociales qui détournent les femmes du foot. Il faut donc déconstruire, dès l’éducation des petites filles, ces stéréotypes.
En parallèle, les stades doivent améliorer leur attractivité pour les femmes en proposant un environnement «women friendly», comme disent les américains, c’est-à-dire, entre autres, sans gros beaufs qui boivent de la bière en racontant des blagues grivoises ou en criant avec des grosses voix qui font peur.
L’énorme scandale de la photo Michel Denisot a heureusement accéléré ces nécessaires changements.
L’exemple qui viendra de la tribune présidentielle est important, mais pour le reste du stade, Nasser Al-Khefaïli, conscient de la responsabilité sociale du PSG, a annoncé que les places seraient dorénavant gratuites pour les femmes tandis que leur prix doublerait pour les hommes.
Et si, malgré tout, les femmes ne veulent toujours pas se rendre en masse au stade, si l’on n’atteint pas la parité partout, le gouvernement devra avoir le courage d’envoyer la police chercher les femmes chez elles pour les emmener au stade.
On ne peut attendre, on a déjà assez attendu.
Une nouvelle aube doit se lever.
Arrivons enfin vite à cette parité (ou plus) si nécessaire, si bonne et si évidemment souhaitable.