Ne pleure pas mon fils.
Ce n’est que la cheville de Neymar.
Oui c’est grave, oui c’est tragique. Oui c’est monstrueux, affreux, un cauchemar.
Mais je te préviens mon fils, tu connaîtras pire que la cheville de Neymar dans ta vie. Tu verras. Il y aura des fractures ouvertes, des ligaments croisés rompus. Et tu survivras à toutes ces horreurs.
Moi, ton père, j’ai connu la blessure de Rocheteau avant la finale de Glasgow en 76. J’ai dû subir le feuilleton de la blessure musculaire de Zidane avant la coupe du monde 2002. Et j’ai survécu. Saint-Etienne et la France ont perdu, les allemands et les sénégalais ont exulté, pourtant je suis toujours là, ridé, vivant, mais debout, devant toi.
Toi aussi, mon fils, tu survivras à l’entorse de Neymar.
Le PSG perdra sans doute, tu gémiras, tu ne voudras plus vivre, tu diras que l’existence n’a plus de sens et pourtant, un jour, tu verras, dans très longtemps, une ou deux décennies, tu pourras repenser à ces moments sans pleurer, avec une nostalgie presque agréable.
Car le temps répare tout, mon fils. Le temps transforme les chagrins, les désillusions, en épopées. Le temps transformera la cheville de Neymar en une épreuve initiatique pour toi. Ta première vraie douleur, celle qu’on n’oublie jamais, celle qui fera de toi un homme, mon fils.
Neymar reviendra, tu verras mon fils. Comme Rocheteau est revenu pour marquer en coupe du monde en 82. Comme Zidane est revenu pour nous qualifier pour la finale de 2006.
Neymar est entre les mains des meilleurs chirurgiens du monde à l’hôpital américain de Neuilly. Il reviendra, plus fort qu’avant, encore plus génial, encore plus perso. Il nous enflammera, nous énervera, nous émerveillera, chambrera les adversaires, comme avant, mon fils.
Tu souriras un jour à nouveau mon fils. Je te le promets.
Excellent!!! LOLLL
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