Les océans couvrent trois quarts de la planète, le reste est couvert par N’golo Kanté, dit-on, sauf qu’hier, les Gunners marchaient sur l’eau.
Alors que personne ne donnait une chance à un Arsenal diminué, les Gunners ont dominé et battu les Blues (2-1) en finale de la Cup à Wembley.
Avec 7 FA Cups, Arsène Wenger devient l’entraîneur le plus titré de l’histoire.

Mertesacker comme Lebœuf dans la finale 98, Wenger comme Jacquet
Nous y croyions tellement peu que nous avions décidé de jouer avec la superstition en prévoyant une défaite humiliante. (Cette méthode du mauvais œil est expliquée ici).
Nous avions vraiment peur. Mertesacker n’avait pas joué de la saison et entrait directement en finale pour remplacer Koscielny suspendu, un peu comme Lebœuf remplaçait Blanc au stade de France contre le Brésil en 98.
Lebœuf avait contenu Ronaldo. De même, Mertesacker fut héroïque face à Hazard et Costa.
La préparation psychologique de Wenger fut aussi efficace que celle de Jacquet.

Un passage au 3-4-3 qui a tout changé
Pendant le trou habituel des Gunners, vers la fin de l’hiver et au début de l’été, les critiques pleuvaient sur Arsène. C’était surtout son incapacité à se remettre en question et à innover qui était mise en cause. L’équipe coulait, Sanchez s’énervait. On disait: « Wenger est trop vieux pour changer, il doit partir ».
C’est alors que l’Alsacien décida de passer à 3 derrière, de donner sa chance au jeune Holding et d’utiliser le brillant Espagnol Monréal en arrière central gauche. Il appliqua le système italien de la Juve, celui qui permettait aux entraîneurs Conte et Pochettino de caracoler en tête du championnat anglais. Il eut même l’audace de lancer Chamberlain dans le couloir, droit ou gauche hier, à la manière d’un Victor Moses ressuscité cette année à Chelsea.
Après des débuts poussifs, cette tactique entièrement nouvelle porta ses fruits, stabilisa la défense: Arsenal finit en trombe, 5 victoires d’affilée en championnat, une qualification en Cup contre City, un style de jeu retrouvé. Arsenal n’échoua au pied du mur des quatre premiers que d’un petit point, plus en raison de la performance de Liverpool, City, Tottenham et Chelsea, que de ses contre-performances (5ème avec 4 points de plus que l’an dernier, alors qu’ils étaient pourtant seconds).
Avec les absences de Koscielny et Gabriel, un autre entraîneur serait peut-être repassé en 4-3-3 pour la finale. Wenger choisit de garder son nouveau schéma et de titulariser Mertesacker. Tout le monde -nous les premiers- pensa qu’il avait tort, qu’Arsenal allait se faire massacrer. Mais il avait raison. Une fois de plus, il a donné une leçon au monde entier.

Arsène Wenger va rester à Arsenal, évidemment.
Avec ce beau trophée et cette fin de saison en trombe, Wenger a posé les bases de la saison prochaine. Il doit rester, il va rester. Il a démontré, qu’au delà de ses qualités exceptionnelles de coaching que personne ne conteste, il est toujours capable d’inventer et de se remettre en cause. Il a laissé de côté Walcott en fin de saison, enfin. Il ne lui reste plus qu’à donner des coups de pied aux fesses d’Özil et tout sera parfait.
Wenger partira le jour où il l’aura décidé, personne ne lui imposera un timing. Car Wenger est une légende, Wenger est immortel. Personne n’a connu une telle longévité, personne n’a gagné 7 FA Cups, personne, non plus, n’a coaché Özil pendant 4 ans sans perdre ses nerfs.

Et maintenant la présidence de la République?
L’incroyable victoire contre Chelsea relance aussi la piste d’une candidature présidentielle pour l’Alsacien superstar, lui qui a tellement fait pour l’image de la France dans le monde. En 2022, il aura d’ailleurs à peu près l’âge d’Alain Juppé aujourd’hui.
Un second tour Macron contre Wenger en 2022 aurait vraiment de la classe. La fougue, la jeunesse et l’OM, d’un côté, et, de l’autre, l’expérience, la sagesse et Arsenal.


Les lecteurs attendent une fine analyse de l’absence totale de joie d’Ozil lors de la remise du trophee. Se rendait-il compte qu’il n’y etait pour rien dans cette conquete du titre?
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@la diche : Arrêtez de critiquer Özil, c’est méchant.
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Bravo à Arsenal et à tous les français ! Une très belle victoire qui m’a fait chaud au cœur!
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