Dans son essai XY, Elisabeth Badinter affirmait que les hommes avaient tous une part masculine et une part féminine. L’idéal : une personnalité équilibrée entre ces deux pôles.
Mais la perfection n’est pas de ce monde. Certains penchent d’un côté.
C’est une véritable confrontation féminin contre masculin qui nous attend au Parc, mardi soir, en league des champions, avec le match PSG – Chelsea.
« Y » Mourhino, l’homme super viril
Certains, comme José Mourinho, développent leur partie masculine ; ils se transforment en blocs de testostérone, sûrs d’eux et méchants, jusqu’à l’antipathie. Le portugais n’hésite pas à se moquer de ses joueurs (comme du pauvre Benzéma, au Réal), ou à insulter les entraîneurs adverses, les arbitres et bien sûr les journalistes. Il soigne sa barbe de trois jours, hyper virile, et essaie d’avoir l’air méchant en souriant le plus rarement possible. Plus un homme fait la gueule, plus il est puissant.
Mourinho ne doute jamais. Il ne commet jamais d’erreurs. Chaque défaite est un complot contre lui, voilà tout.
« The special one » (surnom qu’il s’est lui-même attribué) est un égo monté sur 1m78 de nerfs. Un vrai mec.
« X » Blanc, l’homme qui laisse sa part féminine s’exprimer
Laurent Blanc lâche au contraire la bride à sa part féminine. Sa voix douce ne donne jamais d’ordres, ne sermonne pas. Il porte des lunettes d’intellectuels alors que les « vrais » hommes, ceux qui en ont, ne portent jamais de verres, ne serait-ce que pour être prêts à se battre à tout instant. Il doute sans arrêt ; il ne sait pas s’il prend les bonnes décisions. Il reconnaît ses erreurs. Ses joueurs manquent de confiance, ils se blessent et finissent les matchs à 9. Pendant que Mourinho prend des bières au pub entre hommes, Laurent Blanc lit « cinquante nuances de gris » chez lui, avec une tisane.
«Le Président» (son surnom en équipe de France) a sans doute trop développé sa sensibilité féminine.
Inégalités de salaire en faveur du chromosome Y
Mourinho est 4 fois plus payé que Blanc. 17 millions d’euros contre 4,2. Avoir l’air sûr de soi paye. Et pourtant, les qatari ont plus d’argent que l’oligarque Roman Abramovich.
Un indice peut-être : le Qatar est un des pays au monde où le nombre de femmes est le plus faible (1,88 homme pour une femme au Qatar – si un lecteur sait pourquoi, qu’il nous le dise). La tâche du champion du monde français est donc extrêmement compliquée.
La confrontation PSG – Chelsea en dira beaucoup sur la véracité des idées d’Eric Zemmour
Pour Zemmour, les valeurs féminines l’ont définitivement emporté en Europe occidentale. L’homme baisse son pantalon pendant que la femme dirige, ou, pour le dire avec les mots d’Elisabeth Badinter, c’est la part féminine en nous qui a le dessus.
Les valeurs masculines dominent le management
S’il est un domaine où l’analyse zemmourienne ne saute pas aux yeux, c’est bien celui du management. Aujourd’hui encore, qu’on le regrette ou non, les qualités reconnues à un grand leader sont des qualités viriles. Angela Merkel et Margaret Thatcher sont louées pour leur détermination, leur fermeté ; leurs couilles, en un mot.

Maîtriser d’une main virile le hasard
Le football est la meilleure imitation de la vraie vie. Comme dans la politique ou l ‘économie, c’est bien le hasard qui décide à la fin : on ne maîtrise absolument rien. Mais voilà, comme nous l’avons souvent expliqué sur ce blog, l’homme déteste accepter l’importance de l’aléa. Personne ne veut accepter la vérité. Personne ne veut admettre que personne ne contrôle le bordel.
Nous exigeons donc un guide, un chef, un leader maximo, qui fera semblant de maîtriser et de comprendre, qui prétendra, après coup, avoir organisé la victoire, alors qu’une motte de terre, une erreur d’arbitrage, un coup de vent, en était la seule cause.
Mourinho est suffisamment sûr de lui pour que nous le croyions (à tort évidemment) capable de maîtriser le bordel ambiant. Blanc, au contraire, est si fragile, qu’il nous semble susceptible de s’envoler à la première rafale de vent. Nous aimons Blanc, nous avons peur pour lui, mais c’est dans les bras virils de Mourinho que nous souhaitons nous soumettre et nous abandonner.
PSG – Chelsea : une confrontation entre deux modèles de management
« Y » Mourinho est donc le favori logique. Mais Blanc pourrait révolutionner l’histoire du management, et donner du même coup raison à Eric Zemmour, si le PSG battait Chelsea.
L’ironie du sort est qu’il appartient maintenant au super viril Zlatan Ibrahimovic de démontrer la supériorité des valeurs féminines.

Il y a beaucoup plus d’hommes que de femmes au Qatar car il y a beaucoup d’immigrés hommes qui viennent travailler notamment dans le secteur du bâtiment et des hydrocarbures. Ces immigres viennent travailler sans leurs familles qui restent dans leur pays d‘origine. D’où le déséquilibre homme femme au Qatar. C’est la même chose aux Emirats Arabes Unis.
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Merci beaucoup de cette explication.
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Salut,
Très bonne analyse, mdr ! J’avoue que je n’aurais jamais imaginé Laurent Blanc sous cet angle !
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