Le journal satirique Le Monde propose dans son numéro daté de samedi un article digne du premier avril. Dans un but qui nous échappe il affirme sur un ton très sérieux une série d’absurdités au sujet des cinq membres de notre équipe de Coupe Davis. Le point de départ de cet article, qu’il aurait été bienvenu de signaler comme purement humoristique, est d’affirmer que nos cinq champions résident tous en Suisse.
La première question qui vient à l’esprit est évidemment « Pourquoi la Suisse ? ». Pourquoi ces millionnaires dans la force de l’âge auraient-ils choisi le pays du gruyère et de Jean-Luc Godard alors qu’ils pourraient s’installer à New-York ou sur la Riviera ? Difficile d’invoquer le climat, plutôt sévère, ou la vie culturelle, peu visible. Mais il faut bien reconnaître que pour répondre à cette question l’auteur de ce canular fait preuve d’une certaine imagination.

Vivement le retour dans le canton de Vaud !
Il commence par mettre en avant la discrétion des habitants du lieu, qui laisseraient ces champions « peinards ». Excellente plaisanterie que de faire croire qu’aucun village de France ne pourrait accueillir un tel sportif sans en faire un événement permanent, et qu’il n’y aurait qu’en Suisse que l’on pourrait trouver un peu de calme et de respect.
Dans son délire, le journaliste fait même dire à Gaël Monfils cette phrase inimaginable : « Personne ne fait toute une histoire parce que je roule dans une grosse voiture »*. Chacun sait en effet qu’il est impossible en France de rouler dans une grosse voiture sans que les passants vous jettent des cailloux ! On ne peut qu’être choqué par cette manière de prêter à notre champion des propos aussi irréalistes.
On nous raconte ensuite la vie de rêve que la Suisse offrirait à ces chanceux : « les parties de basket sur le terrain communal et les parties de foot sur Playstation avec les jeunes du coin, les virées au centre commercial Signy-centre, et les pizzas à la Croix verte ». Le plaisantin va plus loin encore en évoquant la proximité de l’aéroport de Genève. C’est sûr que là on comprend mieux cette attirance pour la Suisse. Difficile effectivement de trouver ailleurs un terrain de basket, un centre commercial, une pizzeria et de quoi brancher une Playstation à proximité d’un aéroport !

Mais le pire est à venir, quand on prétend nous faire croire qu’en fait la principale raison de cette expatriation serait fiscale. Très drôle. Ces sportifs qui ont incarné la France pendant tout le week-end auraient choisi la Suisse pour échapper au fisc et ils ne paieraient donc pas d’impôt en France ! Jusqu’ici on pouvait vaguement y croire mais là on rigole franchement. Car pour accepter l’idée de cet exil fiscal groupé, il faudrait croire aussi que nos journaux ne l’aient pas dénoncé haut et fort. Alors qu’ils l’ont fait pour Johnny Halliday, Bernard Arnault et Gérard Depardieu, qui eux pourtant ne portaient pas le maillot de l’équipe de France.
Non, à l’évidence rien de tout cela ne tient debout et nous attendons du journal Le Monde des excuses pour avoir écrit de telles bêtises un autre jour que le premier avril.
*Les citations entre guillemets sont bien sûr authentiques.
C’est un pays sympathique la Suisse mais a choisir entre Miami et la suisse, alors ca sera Miami, pour faire un peu oublier mon rythme quotidien metro boulot dodo sur Paris.
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« Les citations entre guillemets sont bien sûr authentiques. »
Quelles sont les sources ?
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Les tennismen qui, au contraire des footballeurs dont le contrat les lient explicitement à un espace, peuvent choisir l’endroit où ils veulent crécher quand ils sont fatigués des Dubaï, Paris, Londres ou Shanghai, ont souvent tendance à sélectionner des lieux de rêve comme le béton du Rocher, des villas climatisées au bord des autoroutes des marais de Floride, ou bien les patelins pourris à côté de l’aéroport de Cointrin. Quant un rugbyman doit subir l’horreur des maillots rose fuschia du stade français, un tennisman pourrait s’habiller comme il le souhaite, et pourtant c’est toujours des chaussettes blanches de lycéen attardé en prépa, des débardeurs en polyester, des shorts qui rentrent dans la raie de nadal, des bandeaux style rambo 3, des casquettes à visière gondolée portées en arrière et même des pantacourts. Des PANTACOURTS. Merde !
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C’est pas gagné.
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