SCOOP. TF1 a coupé au montage des passages de l’interview d’Evra à TéléFoot, les jugeant trop compliqués ou diffamatoires. Nous nous sommes procuré (illégalement) ces déclarations sulfureuses. Extraits. (Oui c’est pour rire).
Sur Knysna :
« Certains refusent de lire Heideger en raison de son engagement dans le parti nazi. Il faut arrêter avec ça. Il a fait une bêtise, tout le monde prenait sa carte à l’époque, on ne va pas en reparler sans arrêt. Jugeons-le sur ses textes et basta. Jugez-moi sur mes matchs, pas sur Knysna. «
Sur son désir de jouer en équipe de France :
« Les dernières phrases du Théatre de Sabbah de Philip Roth m’ont marqué. Je cite de mémoire : « Comment pourrait-il partir ? Tout ce qu’il haïssait se trouvait ici-bas ». En refermant le bouquin, je me suis dit : « Pat, toi c’est pareil. Tu ne peux pas quitter le maillot bleu. Tout ce que tu hais est à Clairefontaine ». «
Sur la souffrance d’être sans cesse critiqué dans les médias :
« Je vais encore citer Le Théatre de Sabbah : « Nous arrivons à vivre écartelés, nous arrivons à vivre avec les larmes, nuit après nuit, nous arrivons à vivre avec tout, pourvu que ça ne s’arrête pas ». «
Sur Alain Finkielkraut :
« Il condamne la façon de parler des joueurs de l’équipe de France. Il dit que nous nous exprimons moins bien que l’équipe de Platini. Il n’a pas tort. Mais c’est à tous les niveaux de la société que la langue s’affaisse. Il n’y a même plus de dialogue dans les films X, c’est dire ! Et quand je lis les livres de Finkielkraut lui-même, avec tout le respect que je lui porte, j’ai la nostalgie des vers de Racine. «

Sur sa carrière :
« Oui, à trente deux ans, je suis presque au bout du chemin. Mais que voulez-vous ? Comme le dit Souchon : « On avance, on avance, on avance, c’est une évidence on n’a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autr’ sens, mais faut qu’on avance. »
Sur Lizarazu et Zidane :
« Lizarazu n’était pas un très grand comme Zidane. Les grands sont simples et généreux. Lizarazu refusait que je lui serrasse la main. Zidane, quant à lui, refusait que je lui portasse son sac. »
NDR : Première phrase du Théatre de Sabbah : « Ou tu renonces à baiser toutes les autres, ou tout est fini entre nous. »
Dernières phrases du livre : « Putain de merde, il était incapable de mourir. Comment pourrait-il partir ? Comment pourrait-il s’en aller ? Tout ce qu’il haïssait se trouvait ici-bas. »
Entre ces deux passages, 600 pages de bonheur. Merci Pat de nous permettre de (re)découvrir ce chef d’œuvre !
1 commentaire