Ramsey a encore flambé samedi après-midi aux Emirates. Un but à la Messi, une passe décisive en retrait pour Ozil d’une sorte de volée en extension, des dribles, des roulettes. Il est devenu le joueur clé d’Arsenal, le leader du championnat d’Angleterre.
Pourtant l’an dernier, il était catastrophique. Il était d’ailleurs le souffre douleur de ce site (par exemple ICI ).

La métamorphose de Ramsey
Personne ne comprenait pourquoi Wenger s’obstinait à titulariser l’ex jeune prodige gallois. Jamais décisif (un seul but, et il a été pendant longtemps le joueur de premier league ayant tiré le plus sans marquer), il nous gratifiait d’un festival de passes ratées et étalait son manque de confiance. Le public des Emirates, pourtant plutôt accommodant avec ses joueurs, sifflait ses prestations. Il paraissait déprimé ; on pensait qu’il allait disparaître et rejoindre le vaste cimetière des footballeurs.

A la surprise de tous, sauf évidemment du génial Arsène, qui l’a positionné un peu plus haut, et lui a donné plus de liberté, ce joueur pataud, peu technique et habitué des cagades, s’est transformé en une réincarnation de Maradona, Messi, Zidane et Pelé. Ses prestations sont énormes. Il n’arrête pas de marquer (déjà dix buts cette saison).
Le public chante pour lui « he scores when he wants, Aaron Ramsey », la chanson de Thierry Henry et Robin Van Persie. Le peuple d’Arsenal danse pour Ramsey.
Stromae, alors on danse pour Ramsey
L’an dernier, Ramsey était outragé, brisé, martyrisé. Aujourd’hui, il est libéré. C’est la plus grande transformation dans l’histoire humaine depuis celle de Gregor Samsa ou de Jerry Lewis dans Docteur Jerry et Mister love.


Ramsey touche à l’universel et nous donne une leçon de vie
Je l’avoue, moi qui me moquais de lui, moi qui le piétinais sans pitié dans chaque post, je pleure aujourd’hui de joie et d’émotion lorsque le public des Emirates chante pour lui la chanson de Thierry Henry. Car si Ramsey a pu devenir ce génie, auteur de roulettes à la Zidane et de buts à la Messi, qu’il était hier encore aux Emirates, lui le minable footballeur de la saison passée, alors tout est possible pour chacun d’entre nous.
Car nous sommes tous des schizophrènes, tiraillés entre un génie et un minable. A nous de laisser notre génie s’exprimer. Difficile sans la confiance que pourrait nous donner Arsène Wenger.
M. Wenger, coachez-nous tous s’il vous plait !
Le mythe de Cendrillon était donc vrai
Ramsey, comme Cendrillon, était sale, pauvre. Il nettoyait les ballons pour les autres. Soudain, Arsène lui a donné une robe de soirée, a transformé une citrouille en carrosse, et Ramsey est devenu la plus jolie princesse du royaume.
Gare au carillon de minuit. Si le carrosse redevient citrouille, si Ramsey redevient un minable, alors il est peu probable qu’un prince demande aux joueurs d’essayer des chaussures de foot de pointure 46. Prions pour que minuit ne sonne jamais.
Ramsey était fort minable, le voilà formidable
Nous laisserons bien évidemment le dernier mot à Stromae qui avait prévu la métamorphose de Ramsey :
Les supporters de Arsenal on a toujours aimé Ramsey et son potentiel on le connait depuis longtemps ! Je ne me souviens pas du moment où il a été siflé parce que quand, à Arsenal, un joueur mouille le maillot, il est jamais sifflé de Aaron a toujours mouillé le maillot, toujours eu la volonté de s’impliquer pour le bien être de l’équipe !
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Vous avez parfaitement raison, les supporters d’Arsenal ne sifflent pas leurs joueurs. Je me souviens pourtant d’un match aux Emirates de premier league, fin 2012, dans lequel Ramsey ratait tout. Les supporters ne sifflaient pas, mais chaque fois qu’ils ratait, on entendait un murmure désapprobation, comme un sifflet retenu dans tout le stade. Les supporters voulaient qu’il sorte. J’exagère donc en parlant de sifflets, mais disons que c’était proche d’une grosse bronca dans un stade français, mais avec le flegme britannique. Par ailleurs, vous avez raison, Ramsey s’est toujours battu, même lorsqu’il ratait, son implication est totale. Allez Arsenal.
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