Manchester City – Arsenal : 2-2. Ozil enfin à son top.

Le match nul arraché par les Gunners à Manchester City (2-2) est leur meilleur résultat depuis plusieurs semaines. Il a été obtenu grâce au bon positionnement d’Ozil : sur le banc.

Rappelons le contexte de ce match, qui donne toute sa dimension à ce résultat. Sur ses 5 derniers matchs, Arsenal comptait 2 victoires et 3 matchs nuls. Deux victoires sans relief, obtenues à domicile contre des équipes de bas de tableau. Et sur les trois matchs nuls, deux étaient de réelles contre-performances, encore contre des équipes de bas de tableau.

Le rendement d’Arsenal était donc au plus bas.

En face, Manchester City jouait très gros sur ce match puisque seule une victoire les mettait à l’abri de leurs frères ennemis de Manchester United. Avec ce nul ils risquent de ne pas jouer la Ligue des Champions l’année prochaine. Dommage pour une équipe qui sera alors entrainée par Pep Guardiola.

Ozil vient de perdre le ballon. Le jeu continue et il va bientôt se relever pour donner un coup de main à ses coéquipiers. Ou pas.
Ozil vient de perdre le ballon.
Le jeu continue et il va bientôt se relever pour donner un coup de main à ses coéquipiers.
Ou pas.

Sur le papier donc l’équipe d’Arsenal avait toutes les chances d’être dévorée par une équipe de Manchester City surmotivée et qui attaquait d’ailleurs le match pied au plancher, marquant 1 but après 7 minutes de jeu, intégralement passées à l’attaque dans le camp d’Arsenal.

Mais après une égalisation plutôt chanceuse (le corner sur lequel Giroud marqua de la tête ayant été offert par City) on s’aperçut qu’Arsenal tenait bien le coup. Et le score de 1-1 à la mi-temps était flatteur mais non pas scandaleux. La deuxième mi-temps fut assez semblable à la première. Les Citizen prirent rapidement l’avantage, mais Arsenal commença à mieux tenir le ballon et après avoir laissé passer l’orage ils égalisèrent grâce à une belle remise de Giroud sur Sanchez.

Puis City baissa le pied, sans doute fatigué par les matchs à répétition mais aussi usé par la très bonne résistance d’Arsenal. Ce score de parité obtenu par les Gunners a donc toute la saveur d’une victoire. Il en a aussi toute la dimension s’agissant du classement : au cours de la dernière journée, Arsenal (qui reçoit un Aston Villa à la dérive) pourrait miraculeusement repasser devant son éternel rival Tottenham (qui va à Newcastle, peut-être encore à la lutte pour sa survie).

Comment expliquer cet excellent résultat après cette série si triste, et une année 2016 globalement décevante ?

Ozil vient de perdre le ballon. Il va réagir et mettre son énergie au service de l'équipe. Ou pas.
Ozil vient de perdre le ballon.
Il va réagir et mettre son énergie au service de l’équipe.
Ou pas.

La plupart des joueurs ont joué à leur niveau, voire un peu en-dessous. Cech n’a pas été éblouissant (il lui est arrivé d’être le sauveur d’Arsenal, ce ne fut pas le cas ici) et Sanchez a été moins efficace que d’habitude. Gabriel a certes haussé son niveau et Giroud a retrouvé son efficacité, mais aucun joueur n’est apparu réellement transfiguré. On peut même noter que globalement ils ont tous eu du mal à conserver le ballon, accumulant les pertes de balle coupables, les passes ratées ou les contrôles manqués.

Rien de génial donc, ni dans l’animation offensive ni dans la conservation de la balle. Ce succès (car c’en est un) doit tout à la défense, c’est à dire non pas aux seuls défenseurs et milieux récupérateurs, mais à l’engagement de toute l’équipe. Engagement d’autant plus nécessaire que les ballons récupérés étaient reperdus très rapidement.

Tous les Gunners ont fait preuve d’un acharnement de tous les instants. Après chaque perte de balle, chacun essayait de s’opposer à son vis-à-vis, de retarder ou d’empêcher la contre-attaque. Aucun n’a jamais considéré que son génie ou son statut le dispensait de la tâche ingrate de contrer les actions adverses. Nul Gunner ne s’est arrêté de jouer en levant les bras au ciel après avoir commis une maladresse ou après avoir été la victime (réelle ou supposée) d’une faute non sifflée. Ce comportement négatif, et si nuisible pour l’équipe, était absent du terrain.

On l’aura compris : Ozil était sur le banc.

Ozil vient de perdre le ballon. Il va contribuer aux efforts défensifs de ses coéquipiers. Mais auparavant il refait le compte de ses passes décisives sur la saison.
Ozil vient de perdre le ballon.
Il va contribuer aux efforts défensifs de ses coéquipiers.
Mais auparavant il refait le compte de ses passes décisives sur la saison.

Nous avons beaucoup critiqué Ozil sur ce blog. Certains nous ont objecté qu’il avait réussi de belles choses au cours de la saison. A quoi nous répondons que c’est bien là le problème : s’il était uniformément nul, Wenger aurait finalement renoncé à le sélectionner et il aurait donc cessé de nuire à Arsenal. Malheureusement il lui arrive de faire de jolis gestes, et parfois même d’être efficace. Moins toutefois que ne le suggère son nombre de passes décisives, statistique grotesque qui inclut dans son total des ballons balancés dans la surface (y compris sur corner) et que seuls le génie de Sanchez ou la hargne de Giroud ont transformé en but.

La nonchalance de l’Allemand a souvent desservi son équipe, le paroxysme ayant sans doute été atteint sur le 2ème but de West Ham (lors du fameux 3-3) quand il n’est pas allé au contre après avoir perdu un ballon facile. Il représente un véritable handicap pour son équipe sur le plan défensif et ce match contre Manchester City apporte la preuve que son absence permet de solidifier tout le milieu de terrain.

Arsenal aura souffert toute la saison des blessures des uns et des autres, et avec une équipe au complet il est évident qu’ils auraient pu disputer le titre. Par un heureux retour des choses, cette véritable épidémie a enfin touché celui dont l’absence ne pouvait être que salutaire pour le club.

Comme quoi il ne faut jamais désespérer.

 

7 commentaires

    1. Merci beaucoup Monsieur pour votre lecture et vos encouragements. Effectivement, ce post de mon collègue MAL est génial, exceptionnel, et je pèse mes mots. Rappelons que nous sommes blogueurs, pas journalistes, ce qui présente l’avantage énorme de nous éviter la guillotine lorsque le peuple aura enfin pris le pouvoir dans ce pays. L’autre avantage est que nous pouvons sortir du politiquement correct (« Quel joueur ce Özil, quel talent ! ») sans nous faire réprimander par un rédac chef. Au plaisir de vous lire. Allez les bleus, allez Arsenal.

      J’aime

      1. @Benlosam : c’est très grave de dire que les passes décisives de Ozil sont seulement de longs ballons envoyés dans la surface sur corner, c’est d’un mensonge incroyable. Sans parler que si tirer des corners offraient des passes décisives, Toni Kroos au Real serait à 30 passes décisives alors vu qu’il tire tous les corners.
        Ah et merci aussi de préciser le nombre de « key pass » , de caviars que l’allemand offre et qui ne sont pas convertis par les pieds carrés de Giroud.

        Tenir un blog ne vous autorise pas à raconter des conneries.

        J’aime

      2. À en lire votre article on voit que vous ne vous contentez pas seulement de regarder son nombre de passe décisifs, comme vous l’avez si bien expliquer Ozil est un joueur qui n’a aucune discipline et aucun repli défensifs, sur chaque perte de balle dans son secteur l’adversaire peut immédiatement repartir en contre attaque tant ce joueur est indiscipliné et boudeur, Wenger devrait plutôt s’appuyer sur une sentinelle comme Coquelin devant la défense et de 2 milieux relayeur comme Wilshere et Cazorla, Arsenal ne perdra pas en créativité et l’entre jeu sera plus solide

        J’aime

  1. À en lire votre article on voit que vous ne vous contentez pas seulement de regarder son nombre de passe décisifs, comme vous l’avez si bien expliquer Ozil est un joueur qui n’a aucune discipline et aucun repli défensifs, sur chaque perte de balle dans son secteur l’adversaire peut immédiatement repartir en contre attaque tant ce joueur est indiscipliné et boudeur, Wenger devrait plutôt s’appuyer sur une sentinelle comme Coquelin devant la défense et de 2 milieux relayeur comme Wilshere et Cazorla, Arsenal ne perdra pas en créativité et l’entre jeu sera plus solide

    J’aime

  2. Ozil n’était pas sur le banc.. Il était tout simplement pas sur la feuille de match, à cause d’une légère blessure..

    J’aime

  3. J’ai envie de m’étrangler, quelle énormité. « Ballons balancé dans la surface » mes couilles ouai. C’est le joueur qui apporte le plus d’occasion au monde (statistiquement prouvé). Chaque centre, chaque passe, chaque coup franc, (peut-être pas chaque corner) trouve receveur. Ses passes sont millimétrés et ses déviations géniales. Peut-etre,cher blogueur, n’a t’eu jamais eu l’occasion de te rendre à L’Emirates un samedi après-midi… moi si. Ses déplacements que tu ne vois pas à la télé (si tu regarde les matches d’Arsenal, ce que je doute) sont toujours utiles et réfléchit de façon à ce que le jeu avance vers l’attaque. C’est vrai que des fois il m’énerve, mais il m’arrive de tellement l’aimer que …
    La preuve en chanson que les supporters de L’Emirates comprennent l’importance et le talent de ce joueur: We’v got Ozil, Mesut Ozil, I don’t think you understand, Arsène Wenger’s man, better than Zidane, We’v got Mesut Ozil

    J’aime

Laisser un commentaire